Saïd Amel, l'éternel rigolo, est comédien et metteur en scène, mais aussi chef de division des festivals au ministère de la culture, l'éternel voyageur. Il est né à Oulmès en 1969. Et c'est le cousin de son père qui allait prendre soin de son éducation. «Le cousin de mon père ne pouvait pas avoir d'enfants, car sa femme avait fait une ablation de l'utérus. Mon père décida alors de me confier à son cousin qui m'a élevé comme son propre enfant», confie Saïd Amel. A l'âge d'un an, il quitta Oulmès pour partir à Casablanca où il allait passer une partie de son enfance. Sa famille adoptive s'installe à Roumani, un petit patelin dans la région de Rabat. «Mon oncle adorait la chasse et c'est la raison pour laquelle, on avait déménagé». Trois ans après, la famille du petit Saïd déménage de nouveau à Khemisset et c'est dans cette ville, qu'allait grandir ce passionné des planches. En 1989, Saïd décroche son baccalauréat de lettres modernes du lycée Yasmin à Khemisset. En 1995, il est lauréat de l'Institut supérieur d'art dramatique et d'animation culturelle de Rabat. C'est à la maison de jeunes à Khemisset que Saïd se découvre le goût pour l'art de l'animation. Après son Bac, il s'inscrit à la faculté de droit à Rabat. «J'y ai passé deux ans en première année. Je me suis rendu compte que je n'étais pas fait pour le droit. Je n'avais jamais pensé qu'un jour j'allais être comédien. C'est par le biais d'une voisine que j'ai appris qu'il y avait le concours de l'ISADAC que j'ai réussi du premier coup», déclare, en riant, Saïd Amel. Il est professeur de l'enseignement artistique au ministère de la Culture, (délégation de Rabat), entre 2002 et 2004, chef de service de l'enseignement théâtral (direction des arts), entre 2003 et 2006, chef de service de la création et la diffusion musicale, au niveau de la même direction et ce, en 2007. Il est également directeur artistique des 6ème ,7ème et 8ième éditions du festival international de Volubilis. Saïd est un fervent défenseur du théâtre d'action et de sensibilisation. Il est en effet membre de la Ligue marocaine de lutte contre les M S T et Sida et conseillé artistique responsable des projets du théâtre. En 2007, Saïd créa la troupe «Théâtre des Amis» à Rabat. «C'est une troupe d'amis, composée de Latifa Ahrar, Loubna Awatif, Khouloud Batttioui… Nous avons créé les pièces «Parle moi comme la pluie», «Pas de conneries, pas de soucis»… Nous avons aussi l'axe “théâtre de l'action” où nous créons des œuvres de sensibilisation avec le soutien du Fonds mondial du ministère de la Santé et la Ligue marocaine de lutte contre les MST et Sida», explique Saïd Amel. Grâce à une multitude de stages d'interprétation, de mise en scène, de pantomime, d'écriture, d'improvisation et d'expression corporelle, au Maroc et à l'étranger, Saïd a réussi à se forger le profil d'un véritable mordu des planches et de l'acteur qu'il est aujourd'hui. Il a en effet interprété plus d'une quinzaine de spectacles de théâtre avec des metteurs en scène marocains et étrangers sur les textes de Scheakspear, Ibsen, Wool Swinka, Y.Onel, Goldoni, Tchekhov, Racine, Platon… En tant que metteur en scène, Saïd créa «Trésor et bonbon», «Sal El Mejareb» , «Laab Hada»… Saïd porte également la casquette de dramaturge en écrivant des pièces telles que «Sal El Mejareb», «Circonstance…mais». En tant qu'acteur, ce passionné de théâtre a interprété des rôles, notamment dans «Sussanna», réalisé par Antonio Chavarrias (Espagne), «David» par Robert Markowitez ( USA), «Femme et femme», réalisé par Saâd Chraibi ( Maroc), «Gladiator», réalisé par Ridley Scott ( USA), «Soif», réalisé par Saâd Chraibi, «Le gosse de Tange» réalisé par Moumen Smihi. Et sur le petit écran, vous l'avez certainement aperçu aux «Abouab Anafida», «Essarab», «Chajerrate Zaouia». Vous le reverrez bientôt dans un prochain film «Khoutef», réalisé par Moumen Smihi.