Saïd Mosker : «Dayra» Après « Dima Kaïne », Saïd Mosker nous revient avec un nouvel album encore plus accompli et tourné vers la vie, d'où, son titre, «Dayra». Cette album se veut éclectique jusqu'au bout des notes et des intonations, il se veut tourné vers les aléas de la vie, ses joies, ses souffrances, ses trahisons mais aussi l'espoir qui en dégage au fil des épreuves et des années. Dans « Dayra » Saïd Mosker nous livre des pans de sa jeunesse … Son adolescence dans le mythique quartier, Derb Soltane, des premiers regards volés adressés à une voisine « Zine a Zine », de l'importance de la Famille dans nos vies « Hamani », de la miséricorde filiale «Tleb rahma», ou, encore d'un hommage fait à ses origines berbères «Alayli». Pauline Croze : «Un bruit qui court» Pauline Croze est de retour sur le devant de la scène deux ans après son premier opus long format, éponyme, couronné par deux fois disque d'or. Cette fois, elle devient le porte-voix d' «Un Bruit qui court», la jeune femme (28 ans) y a délaissé quelque peu sa guitare pour s'ouvrir à d'autres horizons musicaux. Belle et attendrissante, Pauline Croze a réussi à donner à cet album une tonalité tout à fait personnelle en signant la plupart des chansons. Plutôt que de centrer ses sujets sur des tranches de vie concrètes, elle préfère porter son attention sur les émotions, les échanges avec l'autre et les difficultés à surmonter certains passages obligés de la vie. Musicalement, ces douze titres s'avèrent très éclectiques et riches. Néo-bossa: Vinicius Cantuaria au tempo post-tropical Esthète rénovateur, émigré à New York, ce guitariste, percussionniste auteur compositeur, s'est d'abord fait connaître par son travail auprès de Gilberto Gil, Gal Costa ou Caetano Veloso. C'est en quittant le Brésil qu'il a pu avec Arto Linsday dessiner de nouvelles perspectives pour la bossa nova. «Cymbals» , le dernier opus de Vinicius Cantuaria, donne d'entrée la tendance : tout se passe dans les notes suspendues. Une constellation brésilienne où bossa nova élégante «Vivo sonhando», soph-istiquée «Chuva»et enlevée «Galope» côtoie les audaces tropicalistes, notamment sur l'extatique «O bataque». Pour vous faire monter si haut, l'homme a convoqué les as de la scène downtown new-yorkaise. Au final, quatorze titres, îlots de sérénité.