Lancé par le maire de Paris, Bertrand Delanoe le 15 juillet 2007, le Vélib' n'a pas toujours eu que des partisans. Certains se demandent si le concept du Vélib' ne devrait pas être adopté par d'autres pays, notamment avec les craintes qui pèsent sur le renchérissement des carburants au niveau mondial, mais aussi au vu de tous les dégâts qu'entraînent les accidents mortels de la circulation. Le Vélib', s'il a réconcilié bon nombre de Parisiens avec le bonheur du pédalage urbain, il n'en demeure pas moins qu'on lui reproche de poser un problème majeur de disponibilité et de risque. Lors de la mise en place de cette initiative, les inquiétudes des commerçants de vélos allaient croissantes, et ce nouveau projet a été accueilli avec quelques grincements de dents. Parce que, finalement, pourquoi s'acheter un vélo et s'encombrer avec, si on peut en trouver à tous les coins de rue? se demandait-on. Aujourd'hui, ce programme ne fait pas que des mécontents, le Vélib' a donné l'envie a un grand nombre de Parisiens de passer au vélo. Ils préfèrent avoir leur propre engin. Ces derniers temps, les grands commerces tentent de plus en plus de séduire les fans du Vélib'. Et tout y passe : le gant, le casque, les pièces de rechanges, etc. Pour cette catégorie, il est devenu un moyen de rompre avec le stress du métro et du bus, l'air libre a eu gain de cause. Et pas seulement cela, il y a aussi les « verts », tous réjouis de ce Vélib' qui limite la pollution causée par les quatre roues. Des déçus, il y en a, bien sûr, comme c'est toujours le cas à l'issue d'une nouvelle expérience. Ici, il n'est plus question d'arriver essoufflé ou alors de compter sur le Vélib' pour arriver à la station et ne pas en trouver de disponibles. Aujourd'hui, donc, l'enjeu pour la mairie de Paris est de rendre disponible le vélo libre à n'importe quelle station, de fournir des places d'attache suffisantes en nombre pour pouvoir «stationner» sa bicyclette, mais aussi d'améliorer la régulation entre les différentes bornes réservées à cet usage. De quoi troquer l'automobile pour le vélo ? Pas si convaincant que ça finalement, si les infrastructures n'aident pas. Au Maroc, pour ne prendre que l'exemple de la métropole casablancaise, le boulevard d'Anfa a été doté de la piste cyclable. Et les vélos ? Ce n'est pas demain que le Maroc aura son vélo liberté. Il faudra d'abord réconcilier les citoyens avec le code de la route. Ensuite, la problématique se situerait plutôt autour du fait que la majorité des artères sont en manque de pistes cyclables.