Le Royaume est en mauvaise posture en occupant la 88ème place sur 168 pays avec un score de 36 sur 100. Par rapport à l'IPC 2014 et avec le même nombre de pays évalués, il a perdu 8 places au classement et 3 points au score. Il partage cette mauvaise place ex aequo avec plusieurs pays comme l'Algérie, l'Egypte, l'Indonésie, le Pérou et le Suriname. Le Maroc est précédé dans ce classement par 15 pays d'Afrique et 9 de la région Mena. Parmi les pays africains qui devancent le Royaume, on notera le Botswana (28è rang à l'échelle mondiale), le Cap-Vert (40è). Viennent ensuite les Seychelles (40è à l'échelle mondiale), le Rwanda (44è), l'Ile Maurice (45è), la Namibie (45è), le Ghana (56è), le Lesotho (61è), le Sénégal (61è). L'Afrique du Sud (61è) ferme le Top 10 africain. Dans la région Mena, le Maroc arrive loin derrière plusieurs pays, à savoir le Qatar (22è dans le classement mondial), les Emirats Arabes Unis (23è), Israël (32è), la Jordanie (45 è), l'Arabie Saoudite (48è), le Bahreïn (50è), le Koweït (55 è), Oman (60è) et la Tunisie (76è). Commentant cette mauvaise note, Transparency Maroc souligne que cet indice traduit l'image dégradée qu'ont de notre pays les agences spécialisées dans les questions de gouvernance et de lutte contre la corruption. Dans un communiqué publié la veille des résultats de l'IPC, la section Maroc de Transparency explique cette mauvaise position par un recul des promesses gouvernementales dans la lutte contre ce fléau. «Les signaux de recul par rapport aux promesses de lutte contre la corruption portées par le discours officiel depuis 2011 et la persistance de l'impunité sont, probablement, à l'origine de cette évaluation négative». Et d'ajouter: «L'adoption de la loi sur l'Instance de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption et celle, en cours, sur l'accès à l'information, ont ainsi pu altérer une image internationale déjà dégradée. Ces deux textes constituent, en effet, une régression manifeste par rapport aux dispositions constitutionnelles et aux engagements officiels». Au niveau mondial, les plus mauvais élèves sont, ex æquo, la Corée du Nord et la Somalie (167 è), devancés par le Soudan (165e), et l'Afghanistan (166e). Le Danemark est le champion du monde de la transparence avec 91 points, suivi de la Finlande (90) et la Suède (89). Viennent ensuite la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Norvège et la Suisse.