Pour Khalid Mikou, qui préfère la modernisation à la contemporanéité, «l'architecture contemporaine est le patrimoine de demain». Quand même, l'architecte n'a pas manqué de remonter le temps. «La tradition était celle de la modernité au Maroc. Il a été question d'avoir une attitude courageuse pour l'innovation en assurant une pudeur à l'ancestralité», enchaîne l'architecte qui rappelle que la technique s'impose, à son tour, aux architectes qui sont censés la gérer. Par l'occasion, M. Mikou, également urbaniste, a établi des liens étroits entre les deux disciplines. «L'architecture est également considérée urbaniste. Existe-t-il d'autres perspectives?», a-t-il avancé. A propos de cet urbanisme, M. Chaoui note «le retour de l'architecte artiste qui est perceptible dans le tissu urbain aujourd'hui». Ceci étant, le 1er festival de l'architecture, qui a débuté le 14 janvier, est célébré en commémoration du 30ème anniversaire du discours de Feu SM Hassan II. «C'est après plusieurs années de reconnaissance et de recueil d'informations autour de notre architecture qu'on peut dire qu'il est temps d'agir sur notre patrimoine et l'architecture contemporaine de manière à améliorer les productions futures», déclare à ALM Lamia Seghrouchni, chef de service à la direction de l'architecture au département de l'urbanisme auprès du ministère de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire national. Dans l'ensemble, cette manifestation, initiée par ledit ministère en optant pour l'identité et la créativité, se veut de puiser dans le passé pour mieux aller vers l'avenir et créer une architecture de demain. Aussi ce festival s'est tenu à l'occasion de la journée nationale de l'architecte. «Nous n'avons pas trouvé mieux que la commémoration du discours royal pour regrouper les architectes», conclut Mme Seghrouchni.