C'est ce qu'ont tenu à rappeler les responsables de l'Observatoire de la protection de l'environnement et des monuments historiques (OPEMH) lors d'une conférence de presse organisée dernièrement sur la gestion de l'héritage historique et culturel de Tanger. Il est prévu, à cet effet, «l'élaboration par l'OPEMH d'un mémorandum d'appel à l'inscription de Tanger au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco», a indiqué le président de l'OPEMH, Rabie El Khamlichi. Les responsables de l'Observatoire ont déploré le fait que Tanger manque toujours d'une vision globale et intégrée de la gestion de ses monuments historiques et d'une véritable implication des différents acteurs concernés, dont la société civile qui a fait de ce dossier son cheval de bataille. D'autant que «la Constitution marocaine de 2011 accorde aux composantes de la société civile la capacité juridique de contribuer à élaborer, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, y compris celles de l'environnement. Et ce, en partenariat avec les autorités et les représentants des collectivités locales», a souligné M. El Khamlichi, faisant part d'une série de rencontres prévues entre l'OPEMH et les responsables locaux en vue d'accélérer le rythme de réhabilitation et de la mise en valeur du patrimoine historique et culturel de Tanger. Selon Saïd Chakri, militant associatif actif pour la protection de l'environnement et l'un des membres fondateurs de l'OPEMH, les différents rapports effectués par l'OPEMH (dont le dernier réalisé en 2013) font état qu'un certain nombre de monuments historiques de Tanger se trouve en situation de dégradation constante. La ville souffre de même de «l'absence de classification de la majorité de ses plus importants monuments historiques», a-t-il précisé.