En incluant les "morts suspectes", le nombre des journalistes tués cette année atteint 110, auxquels s'ajoutent 27 journalistes citoyens et 7 collaborateurs de médias tués, a précisé RSF. "Cette situation préoccupante est imputable à une violence délibérée contre les journalistes, et témoigne de l'échec des initiatives en faveur de leur protection", a déploré l'organisation, ajoutant que depuis 2005, au moins 787 journalistes ont été tués en raison de leur profession. En tête des pays les plus meurtriers pour les journalistes cette année, figurent la Syrie et l'Irak, suivis de la France, en raison de l'attentat de janvier dernier contre Charlie Hebdo, du Yémen, du Soudan du Sud, de l'Inde, du Mexique et des Philippines. Neuf journalistes ont été tués en Irak en 2015, autant en Syrie, et 8 en France parmi les douze victimes de l'attaque jihadiste contre Charlie Hebdo, a noté RSF, soulignant que l'attentat contre l'hebdomadaire satirique participe à l'inversion de la tendance de 2014 où deux tiers des reporters tués dans le monde l'avaient été en zones de conflits. "Cette année, au contraire, deux tiers des journalistes tués l'ont été en temps de paix", a relevé l'organisation.