C'est ce qu'ont dévoilé les résultats de l'étude réalisée par Zurich Insurance Group auprès de 3.000 dirigeants de PME dans 15 pays différents, dont le Maroc. Ce sondage annuel vient dans sa troisième édition analyser le comportement des entreprises lors des 12 derniers mois, dentifier les opportunités qui se présentent à elles, mais aussi, à ressortir leurs challenges pour les années à venir. Il en ressort, donc, que la faiblesse de la demande a été évoquée dans 41,5% des cas (Vs 34,5% en 2014) comme principale source d'inquiétude pour les PME, suivie de la pression concurrentielle évoquée dans 41% des cas. Pour leur part, les problèmes juridiques et fiscaux inquiètent 14% des PME marocaines au même titre que l'atteinte à la réputation pour 13% des dirigeants. Ces deux données occupent le troisième et le quatrième rang parmi les grands risques menaçant les PME à l'échelle mondiale. Par ailleurs, sur une liste de quatorze risques potentiels, la corruption et les émeutes sont les facteurs les moins soulevés avec, respectivement, 6% et 4% des PME. De même, le troisième risque le plus fréquemment mentionné est la défaillance des partenaires et des fournisseurs qui joue un rôle central pour les PME au Maroc pour 23% des sondés. Ainsi, les résultats du sondage montrent clairement que les PME s'intéressent aux risques d'ordre économique comme la concurrence, la faiblesse de la demande, les contraintes d'ordre financier, juridique et fiscal. En revanche, elles prêtent moins d'importance aux facteurs externes. «Nous pensons que c'est une réponse très rationnelle face à un environnement d'affaires de plus en plus interconnecté et globalisé. Les entreprises doivent se focaliser sur la construction d'une résilience aux risques, la gestion de ceux qu'elles peuvent contrôler en interne et confier les autres à des spécialistes comme les assurances par exemple», a commenté Dirk De Nil, administrateur directeur général de Zurich Assurances Maroc. Par ailleurs, en matière d'opportunités de développement et de perspectives de reprise économique, les PME marocaines semblent plus optimistes. Elles voient de nombreuses opportunités commerciales dans la diversification des gammes de produits ou de services pour 29% des cas, la réduction des frais et dépenses pour 28% des sondés, les nouveaux segments clients (27,5%), les nouvelles technologies commerciales (25,5%) et l'expansion vers les marchés étrangers (22,5%). A noter que l'enquête 2015 a fait un focus sur la cybercriminalité. Il en ressort que pour les entreprises marocaines, les données des clients sont de loin l'actif le plus critique pouvant souffrir de la cybercriminalité pour 27% des sondés. De même, parmi les PME marocaines, la peur du vol de données relatives aux employés est également plutôt répandue et classée 3ème avec 17%. Dans le même sillage, l'atteinte à la réputation et la perturbation des activités en ligne (injection de virus, crash, ..) sont également des risques de cybercriminalité soulevés, respectivement, pour 16% et 14,5% des cas. Toutefois, près d'une PME marocaine sur quatre considère que son activité n'intéresserait pas les cybercriminels.