La poésie de Jamal El Mossaoui est très imagée. Un petit poème, traduit en présence du poète, donne un aperçu de l'univers poétique de l'intéressé. Il ne me reste que la mort L'impact d'une chanson, Des villes qui se perpétuent sans remous, Près de la fin un visage tend au lointain ses nuages, Que s'ouvre l'arc au passage de l'étendard Derrière un ciel Qui s'esquive, Derrière des barreaux De paroles, lentement voguent les interrogations issues des inquiétudes, Ici Sèchera le commencement pour que j'assiste au face-à-face de la nuit avec la mer, Qui va effriter les miettes de ce que refuge à mon œil les poussières de la vie ? Je vais célébrer les funérailles de la rose de l'écriture pour reconstruire mes décombres : Il y a le chagrin inavoué Il y a la rue qui sort subrepticement de la soirée rembrunie Il y a la mort qui oublie au seuil du commencement la couleur de ses mains Ici S'arrête le vent pour prendre les débris du geste Tandis que je disperse mon visage aux quatre coins des trottoirs Ainsi Je ne conterai plus les histoires qui me tiennent chaud à l'ombre des murailles Et il ne me reste que la mort. • Jamal El Mossaoui, traduit de l'arabe par A.D.