Lorsque l'on veut parler du rapport France-Maroc, il est une erreur qu'il ne faut pas commettre : celle de vouloir la comprendre ou l'analyser à partir d'un prisme anodin! L'identité de cette relation n'est pas saisie par tous –et elle ne peut l'être… car elle ne ressemble à aucune autre, elle est avant tout celle d'une famille. Une famille avec tout ce que cela comporte de fraternité, de complicité, de liens indéfectibles et bien sûr de moments de tension, de désaccords et de fâcherie. Oui c'est cela «l'hymne franco-Marocain» avec son histoire commune, son émancipation puisqu'aujourd'hui les 2 pays se parlent sur un pied d'égalité, avec ses traits culturels, linguistiques, politiques… à la fois si semblables et si particuliers, et surtout cette relation humaine, affective, sentimentale unique. Plus d'un million de Marocains vivent en France (nous arrivons à la 4ème génération), des milliers de Français sont installés au Maroc (y étant nés, y ayant grandi ou plus nouvellement installés), et que dire de ces milliers de couples mixtes et de ces milliers de Franco-marocains vivant dans l'un ou l'autre des deux pays ou faisant d'éternels allers-retours, telle une passerelle humaine. Il faut être aveugle – ou de bien mauvaise foi – pour ne pas voir cela comme autant de veines irriguant les deux peuples d'un même sang. Or tant en France qu'au Maroc certains ne peuvent l'admettre : et voudraient voir en eux une sorte de 5ème colonne d'un côté et des Ouled França de l'autre… Voulant les noyer dans une sorte de complotite aïgue. Et bien non, ces Franco-marocains ne sont au service d'aucun agenda secret, d'aucun autre idéal que celui de contribuer au vivre-ensemble des deux pays, pour le bien des deux nations ! La délégation officielle accompagnant le président Hollande en est une preuve éclatante: deux ministres d'origine marocaine Najat Vallaud-Belkacem et Myriam El Khomri, une Marocaine de cœur Elisabeth Guigou et toutes ces figures emblématiques que sont Jamel, Abdellatif Benazzi, Ali Baddou, Ghani Yalouz, Rachid Benzine… Ce n'était plus une délégation étrangère, c'était une délégation familiale… Ceci étant acté nous sommes en confiance pour nous dire des choses, autant la France se plaint –à juste titre- d'un «French bashing» de la part de certains pays, autant le Maroc peut aussi se plaindre d'un certain «Maroc bashing» dans l'Hexagone: tant de la part de certains qui ne comprennent rien à l'alchimie marocaine, tant de la part de lobbys hostiles par définition au Maroc, tant que venant d'une certaine presse aux clichés éculés qui fait preuve d'un parti pris, d'une mauvaise foi incommensurables à l'égard du Maroc ! Quand donc comprendront-ils que quoi qu'ils écrivent, quoi qu'ils fassent, ils ne pourront mettre à mal un passé, un présent, un futur qui unissent deux pays et des milliers de familles. Ces parasiteurs aveuglés par leurs œillères sectaires peuvent écrire, dénigrer, tenter de salir… ils ne sont qu'écume et, comme elle, voués à (s')échouer. En fait cet hymne franco-Marocain n'est-il pas si bien incarné et gravé à jamais par «l'Hymne à l'Amour» que chantait Edith Piaf, la star française, à Marcel Cerdan le bombardier marocain ?