D'origine marocaine, Abdelghani Yalouz a été propulsé à la tête de l'athlétisme français en 2009, en tant que DTN. Portrait. Abdelghani Yalouz, né le 28 décembre 1967 à Casablanca est un lutteur français d'origine marocaine. Champion de lutte gréco-romaine, il est devenu directeur des équipes de France de lutte, puis directeur technique national de cette même discipline, avant d'occuper le même poste auprès de la Fédération française d'athlétisme le 30 mars 2009. Les plus sceptiques le considèrent toujours comme un étranger. Ghani Yalouz, est pourtant un acteur clé de la réussite des Bleus. «Il a instauré une vraie relation de confiance avec les athlètes», estime André Gimenez, son adjoint. «Ce n'est pas d'un technicien mais d'un meneur d'hommes dont on avait besoin», justifie Bernard Amsalem, le président de la Fédération (FFA). En 2009, il débarque, donc, au sein d'une fédération minée par les conflits internes et qui reste sur l'échec cuisant des JO de Pékin (une seule médaille grâce à Mekhissi). Les rôles sont bien répartis : à André Gimenez, rodé à l'athlétisme, la technique, et à Ghani Yalouz la gestion humaine. L'osmose n'est pas feinte « Il a convaincu tous les athlètes de participer aux Championnats de France alors que, jusqu'à présent, c'était à la carte», souligne André Gimenez. Yalouz ramène aussi Christine Arron, fâchée avec les sprinters, dans le relais 4 x 100 m. Myriam Soumaré n'est qualifiée que sur le 200 m. Il lui offre un ticket sur 100 m… La belle le remerciera par une médaille de bronze sur la distance. «Ce n'est ni du paternalisme ni du copinage, juste de la reconnaissance», estime Gimenez. Ghani fait confiance aux athlètes et ne leur met pas la pression des minima. «Il a créé un vrai sens du collectif, précise son adjoint. Avant, on disait aux athlètes : Préparez-vous à faire des médailles. Aujourd'hui, Ghani leur répète : soyez bien préparés et c'est ensemble qu'on ira chercher des médailles ». Résultat, les athlètes ont le goût du jeu et engrangent les médailles. Cela ne se passait pas ainsi avant Yalouz. Le prochain défi de ce DTN atypique est de hisser cette génération généreuse au niveau mondial d'ici à 2012. Entre temps, l'athlétisme français a brillé en Corée du Sud en 2011. Ces témoignages reflètent l'expérience et la valeur de nos cadres expatriés…au moment où Abdeslam Ahizoune est à la recherche d'un DTN.