Parmi les étudiants marocains interrogés, 62% ont estimé que leurs programmes d'études leur offrent les compétences professionnelles nécessaires pour réussir dans la vie. Une grande majorité d'entre eux pense, par ailleurs, que leurs carrières seront meilleures à l'avenir. De la même manière, une majorité écrasante des étudiants questionnés considère que le processus d'apprentissage devrait durer tout au long de la vie. La tendance qui se dégage des résultats de cette enquête penche, en outre, vers un intérêt grandissant de ces jeunes pour les causes sociales mais également pour l'écologie. Près des deux tiers des sondés ont, en effet, affirmé vouloir mettre à profit leur enseignement pour s'engager dans des activités liées à la protection de l'environnement. Il faut cependant noter que cette étude se base sur un échantillon de 122 étudiants marocains de l'Université internationale de Casablanca. Sur la base des résultats de ce sondage, le cabinet d'étude a établi un indice sur l'état actuel de l'enseignement supérieur variant entre 1 et 100 pour chacun des pays où le sondage a été effectué. Dans le cas du Maroc, l'indice de confiance est de 43, ce qui le place au dernier rang parmi les 22 pays concernés. Quant à l'indice mesurant la confiance des étudiants dans l'avenir de l'enseignement supérieur, il classe le Maroc au 16e rang avec un score de 55. Notons que, sur le plan mondial, le nombre d'étudiants qui ont pris part à cette enquête est de 27.000. Lors de la conférence de présentation des résultats de cette étude, la question du financement de l'enseignement supérieur était l'un des axes centraux du débat. «Les ressources financières, la globalisation et l'impact des nouvelles technologies sont les trois composants qui impactent le plus les différents paradigmes de l'enseignement supérieur, qui sont restés stables depuis plusieurs années», a déclaré Antonio Maceda, vice-président en charge des opérations du réseau Laureate International Universities pour l'Europe, expliquant que la crise économique a poussé plusieurs pays du monde à réduire les budgets de l'enseignement supérieur. Cette réduction a impacté non seulement les frais de scolarité, mais également les critères d'allocation budgétaire aux institutions, notamment dans les pays où celle-ci est basée sur la performance des institutions. Si l'on en croit le vice-président du réseau Laureate, il s'agirait là du changement le plus notoire qu'à connu l'enseignement dans le monde durant les 20 dernières années. Antonio Maceda a, par ailleurs, souligné l'importance d'un enseignement supérieur ouvert à tous, sans tenir compte du niveau social, et qui délivre des diplômes de qualité, notamment pour un pays comme le Maroc.