Une année après s'être vu décerner le prix du meilleur artiste masculin d'Afrique du Nord, et en bon ambassadeur du Royaume, Ahmed Soultan a invité une délégation des Afrima au Maroc afin d'échanger autour de l'évolution de la scène musicale au niveau national et régional. En plus d'avoir longtemps mis le point sur la possibilité de réussir une intégration du continent à travers la musique, cette visite a été l'occasion de préparer le positionnement du Maroc comme hub pour Afrima dans la région Afrique du Nord. «The All Africa Music Awards» (Afrima, ndlr) est un évènement d'envergure destiné à la promotion et à la conservation de la riche culture que représente la musique africaine. Il s'agit non seulement d'une reconnaissance absolue envers cette richesse, cet héritage et une récompense au potentiel qu'elle offre mais également une réflexion commune des plus grands acteurs du continent autour de la possibilité de générer une croissance durable de l'industrie musicale en Afrique. Fait qui, si accompli, ne sera pas sans devenir un véritable moteur économique national et international. Ces points, et tant d'autres, ont été à l'ordre du jour de la visite d'Afrima au Maroc et qui s'est soldée par plusieurs rencontres, notamment avec le ministre de la culture, Mohammed Amine Sbihi, la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères Mbarka Bouaida et Tarik Sadik, directeur de la stratégie et de la coopération au sein du ministère du tourisme. Lors d'une conférence de presse tenue jeudi dernier à Casablanca, Ahmed Soultan avait clairement exprimé son ambition de promouvoir l'africanité du Maroc. S'inscrivant lui-même, à travers sa musique, dans une vision afro-arabe, Soultan entend offrir à travers Afrima une plate-forme de promotion aux talents marocains. Pour ces derniers, il a été annoncé que la date limite de dépôt des candidatures pour les Prix de la musique africaine a été repoussée jusqu'au 31 juillet afin de leur permettre de participer à cette prestigieuse cérémonie. A noter également qu'il est fort probable qu'après le Nigeria ce soit le Maroc qui accueille les prochaines cérémonies des Afrima à partir de 2017 et jusqu'en 2019. «Nous avons besoin de paix en Afrique. Ceci ne passe pas sans ouverture sur l'autre et la musique permet cela», avait déclaré Mike Dada en sa qualité de président et producteur exécutif d'Afrima. Pour lui, l'Afrique regorge de talents de niveau mondial. Ces talents ne sont bénéfiques que s'ils sont reconnus et accompagnés par une industrie musicale solide. Autrement, on ne peut tendre à une intégration africaine, par la musique, ni à une réduction de la pauvreté, ni à une création de l'emploi encore moins à une augmentation du PIB par pays. «Nous sommes 54 pays africains et nous choisissons d'aller ailleurs. Notre ambition est d'utiliser la musique pour recentrer et reconnecter l'Afrique», conclut-il.