L'art du Melhoun, son histoire, son émergence, et son évolution à travers les âges et les espaces, tels étaient les principaux axes abordés lors du ftour-débat qui a été organisé mercredi 1er juillet 2015 par la Fondation Attijariwafa bank à Casablanca. Placée sous le thème «Le Melhoun, entre spiritualité et art de vivre», cette rencontre est inscrite dans le cadre du cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre». D'ailleurs, elle a permis de réunir une pléiade de personnalités issues du monde des affaires, de la culture et de la société civile. Au cours de cette veillée ramadanesque, la Fondation Attijariwafa bank a offert à ses invités un grand moment de partage et de découverte de quelques «quacidas» parmi les plus emblématiques du Melhoun, en mettant l'accent sur l'esprit dans lequel elles ont été élaborées et les messages qu'elles véhiculent. «Le choix de cette thématique recèle à nos yeux une importance particulière car elle va nous permettre de découvrir (pour les plus jeunes), et de redécouvrir (pour les aînés), la beauté et la profondeur des textes des Quacidas élaborés tout en subtilité dans une langue dialectale riche et métaphorique. C'est aussi l'occasion de nous rappeler le rôle important joué par le Melhoun dans la cohésion sociale», a indiqué dans ce sens Omar Bounjou, directeur général du groupe Attijariwafa bank, lors de son discours de bienvenue. Au cours de cette soirée dédiée à l'art du Melhoun, Abdelmajid Fanniche, dramaturge et expert dans les arts traditionnels, a procédé à un bref rappel historique du Melhoun, de son émergence dans la région de Tafilalt, à l'époque des Almohades et de sa propagation dans les principales villes du Royaume, séduisant tour à tour, artisans, classe populaire et intellectuels citadins. De même, M. Fanniche a évoqué le parcours des grands poètes, auteurs des Quacidas programmées durant la soirée. De son côté, Fouad Guessous, auteur de plusieurs ouvrages consacrés à ce patrimoine, ancien collaborateur du groupe Attijariwafa bank, a partagé son analyse de l'évolution du Melhoun à travers les âges et les espaces. «Cet art fabuleux qu'est le Melhoun était très prisé par nos ancêtres, mais durant le protectorat français, il lui a été souvent reproché de colporter des messages d'insoumission et de révolte», souligne-t-il. La Fondation Attijariwafa bank a offert à l'ensemble de ses invités l'une des publications de M. Guessous, «Les plus belles quacidas du Melhoun. Si Thami Mdaghri». Ceci étant, à travers l'organisation de cette rencontre culturelle, artistique et historique, la Fondation Attijariwafa bank confirme, une fois de plus, son engagement en faveur de la valorisation du patrimoine immatériel marocain et la promotion de la culture auprès du grand public.