Le Maroc a soutenu l'initiative du prince héritier saoudien «car elle correspond fondamentalement à nos options et à nos conventions», a déclaré SM le Roi Mohammed VI à des revues libanaises. S.M. le Roi Mohammed VI a souligné que le Maroc a béni et soutenu immédiatement l'initiative de SAR le prince Abdallah Ben Abdelaziz, « car elle correspond fondamentalement à nos options et à nos convictions, basées sur une paix juste et globale impliquant le retrait d'Israël de tous les territoires arabes ». Dans une interview à des revues libanaises dont « Al Hawadith » publié jeudi, le Souverain à indiqué qu'il s'agit d'une initiative qui a réaffirmé une position arabe constante que feu S.M. Hassan II avait initié, « en joignant systématiquement l'acte à la parole », ce qui a conféré au Maroc un capital de crédibilité auprès de l'ensemble des parties dans la région et ailleurs. Dans cette interview réalisée par les journalistes Moulhim Akram et Thaer le Souverain a indiqué que « le Maroc a été et demeure encore un pont important pour le rapprochement des points de vue de toutes les parties et a joué un rôle essentiel pour concilier toutes les initiatives, à condition que soient réunies la bonne volonté et l'intention sincère, qui sont assurément disponibles chez la partie arabe ». Concernant les résultats auxquels pourrait aboutir le sommet arabe de Beyrouth, S.M. le roi s'est dit « confiant que les résultats de ce sommet seront importants, tant les intentions de la partie arabe sont saines et sincères. Aussi tenons-nous à dire au monde que nous avons le droit de notre côté et que nous sommes des apôtres de la paix. Je crois que c'est là l'essence même de l'initiative saoudienne ». Le souverain a en outre insisté sur la nécessité pour les Nations unies d'assumer leur responsabilité dans cette conjoncture critique, ajoutant que « lorsque nous nous attachons, nous les arabes, à la légalité internationale, cela veut dire que les Nations unies constituent la référence et la partie qui doit être associé aux efforts pour mettre fin au conflit. S.M. le Roi s'est d'autre part félicité de la dernière résolution du conseil de sécurité de l'ONU qui mentionne de manière explicite « l'Etat de Palestine dans le cadre d'une vision confortant son existence à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, aux côtés d'Israël », estimant qu'il s'agit là d' « une initiative louable qui laisse croire fermement que le rôle des Nations Unies est désormais nécessaire et de plus en plus important. Après avoir rappelé qu'Al Qods est un « dépôt entre les mains de l'ensemble des musulmans et des arabes qui n'y renonceront jamais, quel que soit le cours que prendront les événements, S.M. le Roi, président du Comité Al Qods a souligné que des contacts politiques continus sont menés avec les grandes puissances qui ont une influence avérée sur le cours des événements au Moyen Orient pour la préservation d'Al Qods en tant que symbole de tolérance et de coexistence entre les religions. S.M. le Roi a réaffirmé, par ailleurs, le refus catégorique du Maroc qu'un pays arabe soit la cible de la campagne contre le terrorisme. « Nous refusons catégoriquement qu'un pays arabe, que ce soit l'Irak ou un autre, soit la cible de cette campagne, car rien ne justifie une telle action qui, certainement, ne sera ni dans l'intérêt de la région, ni dans celui des parties internationales qui aspirent à la stabilité dans cette région » a déclaré le souverain. S.M. le Roi a également réitéré le rejet catégorique du Royaume de toute forme de terrorisme, ajoutant que le Maroc a condamné les actes terroristes, perpétrés contre les Etats Unis d'Amérique, en même temps qu'il a annoncé son soutien à un combat sans merci contre toutes formes de terrorisme, mais sut la base d'une approche globale mettant à contribution sur un pied d'égalité tous les instruments politiques et économiques, y compris le sécuritaire pour extirper le fléau du terrorisme et en éliminer les causes. Le Maroc insiste, ajoute le souverain, pour que « la campagne internationale contre le terrorisme maintient sa cohésion autour de l'objectif qui doit cibler les véritables auteurs, au lieu de viser d'autres pays ».