C'est la principale ligne directrice tracée par Mamoun Bouhdoud, ministre délégué chargé des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel lors d'une conférence-débat, placée sous le thème «Alliance grande entreprise/PME au service de l'accélération industrielle», tenue, mardi 2 juin, à Casablanca. «J'appelle les industriels à s'inscrire d'une manière massive et importante dans le plan d'accélération industrielle, car sans eux on ne peut pas réussir cet important programme qui vise à garder le cap des Métiers mondiaux du Maroc (MMM) en intégrant les autres filières du tissu industriel national», a affirmé M. Bouhdoud. Selon lui, «on a besoin qu'il y ait des entrepreneurs forts qui prennent des risques et investissent dans les secteurs porteurs». A ce niveau, il faut noter que le plan d'accélération industrielle se propose d'assurer une montée de gamme de l'industrie locale et se veut une feuille de route en vue de concrétiser dans les faits les trois axes du plan. A savoir relancer les filières industrielles où le Maroc peut se considérer comme plus avantageux et compétitif, renforcer le tissu entrepreneurial et assurer une planification institutionnelle susceptible d'améliorer la gouvernance du secteur. En ce sens, le ministre délégué a souligné que la réussite du plan d'accélération industrielle est tributaire de l'émergence d'une gamme d'entrepreneurs capables de monter des projets prometteurs et innovants, mettant l'accent sur les traits caractéristiques de ce plan fondé sur la mise en place d'écosystèmes performants qui ont pour vocation de favoriser l'intégration des chaînes de valeur et la consolidation des liens entre les grandes entreprises et les PME. Par ailleurs, revenant sur la thématique de la conférence, marquée par la présence d'un panel des chefs d'entreprises et d'investisseurs nationaux, M. Bouhdoud a fait savoir que cette rencontre a été une occasion pour présenter les grandes lignes du plan d'accélération industrielle 2014-2020 qui ambitionne la création d'une nouvelle dynamique et d'une nouvelle relation entre grands groupes, entreprises locomotives et PME, le renforcement de la place de l'industrie en tant que pourvoyeur d'emploi majeur, et l'optimisation des retombées sociales et économiques de la commande publique via la compensation industrielle. Ainsi, d'après M. Bouhdoud, le nouveau plan s'emploiera à accompagner la transition de l'informel vers le formel avec la mise en place d'un dispositif complet d'intégration de la très petite entreprise (TPE) et à répondre à l'enjeu essentiel d'adéquation des compétences avec les besoins des entreprises. De même, le plan prévoit la création d'un Fonds d'investissement industriel public (FDI), qui sera doté d'une enveloppe de 20 milliards de dirhams d'ici 2020, et la mise en place de parcs industriels en location qui seront plus accessibles. Au final, M. Bouhdoud n'a pas manqué de souligner que la concrétisation de ce plan permettra la création, à l'horizon 2020, d'un demi-million d'emplois, pour moitié provenant des IDE, et pour moitié provenant du tissu industriel national rénové, ainsi que l'accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14 à 23% en 2020. Notons que le plan national d'accélération industrielle, qui relève du Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI) lancé en 2009, capitalise sur les réalisations et les acquis accomplis, à savoir l'aéronautique, l'automobile ou l'offshoring.