Le marché de l'assurance marocain affiche une santé de fer. Une bonne santé qui se traduit par des bilans annuels toujours au vert. C'est ainsi qu'en chiffres, le montant de primes émises a atteint les 28,42 milliards de dirhams en 2014. On constate, à ce titre, une progression de 6,3% en comparaison aux émissions de 2013 qui s'étaient chiffrées à 26,73 milliards de dirhams. Le secteur est donc en plein essor avec une part des primes dans le PIB évaluée à 3,1% en 2014. C'est ce qui se dégage de la situation liminaire du secteur des assurances au Maroc en 2014, publiée par la Direction des assurances et de la prévoyance sociale relevant du ministère de l'économie et des finances. Ainsi, d'une année à l'autre, le secteur des assurances au Maroc confirme sa position de marché modèle pour les pays du Maghreb. Aussi, en 2014, son essor, le secteur le doit principalement au développement des opérations vie et capitalisation qui se chiffrent à 9,39 milliards de dirhams, soit 33,1% du total des émissions, contre 8,59 milliards en 2013, soit une progression de 9,4%. De même, il y a la progression notable des opérations non-vie chiffrées à 18,82 milliards de dirhams, soit 66,2% du total, contre 18,01 milliards en 2013, en hausse de 4,5%. Enfin, on retrouve les acceptations en réassurance avec 202,3 millions de dirhams contre 131,9 millions en 2013, qui enregistrent ainsi une nette amélioration de 53,4%. Dans ce sillage, la répartition des primes émises par catégories et branches d'assurances montre que la branche vie et capitalisation a consolidé sa place prépondérante en termes des émissions totales en accaparant une part de 33,1% du total des émissions, contre 32,3% en 2013, suivie de la catégorie véhicules terrestres à moteur avec 31,8% contre 31,9% en 2013. Par ailleurs, en termes de dispersion, le marché marocain continue à connaître la même concentration des émissions. En effet, les assurances automobiles, les accidents du travail et les assurances de personnes (accidents corporels, maladie-maternité et assurances vie et capitalisation) représentent, à elles seules, 84% de l'ensemble. Aussi, les primes cédées en réassurance se sont élevées en 2014 à 2,77 milliards de dirhams, soit 9,7% de l'ensemble des émissions, contre 2,75 milliards de dirhams en 2013, soit 10,3% de l'ensemble des émissions. Ces cessions sont réparties entre les opérations d'assurances vie et capitalisation avec 305,9 millions de dirhams, soit une part de 11%, et les opérations d'assurances non-vie pour 2,46 milliards de dirhams avec une part de 89%. Pour leur part, les prestations et frais payés ont atteint 16,74 milliards de dirhams contre 15,70 milliards en 2013, soit une augmentation de 6,7%. La part des réassureurs dans les prestations et frais s'est établie à 7,3% de l'ensemble des prestations et frais, soit 1,66 milliard de dirhams. Du côté des résultats, il y a lieu de signaler que les opérations d'assurances ont enregistré un excédent technique brut de réassurance de 5,28 milliards de dirhams contre 5,68 milliards en 2013. Les produits financiers nets se sont élevés en 2014 à 5,97 milliards de dirhams, en progression de 5,5% par rapport à l'exercice 2013, dont 1,60 milliard de dirhams des plus-values sur réalisation de placements nets. Les entreprises d'assurances ont dégagé au titre de l'exercice 2014 un résultat net de 3,16 millions de dirhams contre 3,02 millions de dirhams en 2013, en progression de 4,5% d'un exercice à l'autre. Les provisions techniques brutes des entreprises d'assurances se sont établies à fin 2014 à 118,66 milliards de dirhams contre 112,34 milliards l'année précédente, soit une progression de 5,6%. Les placements affectés aux opérations d'assurances ont augmenté de 5,6% en 2014 en s'élevant à 120,32 milliards de dirhams (101,4% des provisions techniques), contre 113,99 millions de dirhams en 2013.
Les charges d'acquisition des contrats flambent Au titre de l'exercice 2014, les charges d'acquisition des contrats ont atteint 2,79 milliards de dirhams contre 2,67 milliards en 2013, soit une augmentation de 4,2%, représentant ainsi 9,9% des émissions directes. Par contre, les autres charges techniques d'exploitation ont atteint 3,94 milliards de dirhams, en progression de 8,8% par rapport à 2013, représentant ainsi 13,9% de l'ensemble des émissions (Voir tableau). De même, les frais du personnel se sont élevés à 1,38 milliard de dirhams (36,2% des autres charges techniques d'exploitation), contre 1,31 milliard de dirhams l'année précédente (35,2% des autres charges techniques d'exploitation).