Lors de l'ouverture des travaux de la conférence de l'Union interparlementaire, S.M. le Roi Mohammed VI a tracé les contours d'une véritable politique de règlement des conflits qui déchirent la planète. Le discours de S.M le Roi, en ouverture de la 107ème session de la conférence interparlementaire, a impressionné l'assistance par sa profondeur et sa pertinence. Les participants ont longuement applaudi le souverain, qui a dit les mots qu'il fallait pour cadrer les travaux de cette organisation. En soulignant que la tenue de la réunion de l'UIP dans un pays arabo-musulman montre clairement que la crise qui agite actuellement le monde n'est pas “un choc de civilisations mais plutôt un affrontement des ignorances et des folies“, S.M le Roi a fait preuve d'une clairvoyance à toute épreuve. D'ailleurs, les membres de l'UIP trouveront là matière à débat et à réflexion pour mieux répondre aux préoccupations d'un monde en pleine ébullition. Pour le Souverain, “ la voie du dialogue, la tolérance et du respect du droit à la différence est la meilleure démonstration que la démocratie demeure le moyen le plus efficient pour éradiquer le terrorisme, l'extrémisme et l'exclusion et pour trouver des solutions pacifiques, dans les différentes régions du monde“. Le souverain a posé ainsi les vrais problèmes de l'humanité et proposé les moyens à même de les dépasser. Sans haine, ni violence. L'anti-exemple le plus éloquent est donné par Israël qui a fait du massacre des populations palestiniennes un mode de gouvernance. Le Souverain n'a pas manqué dans son allocution d'exprimer au nom du Maroc son inquiétude et son amertume face à la “logique de la force et des tueries du gouvernement israélien“ à l'égard d'un peuple désarmé. Une méthode qui “occulte l'option civilisée de la négociation dans le cadre de la légalité internationale“. À cette occasion, le Royaume, par la voie de son Roi, a réaffirmé solennellement, le droit des Palestiniens de créer un État indépendant avec comme capitale Al Qods Al Sharif, “symbole de la coexistence, de la complémentarité et de la fraternité entre tous les peuples et toutes les religions de la région du Moyen-Orient“. Les députés israéliens présents ont beau gigoter sur leur siège, le souverain a parlé le langage de la raison. Le président du Parlement israélien, qui est intervenu lundi 18 mars, a insisté à son tour sur les vertus du dialogue et de la négociation en condamnant les extrémismes de tous bords.