Ces dernières seraient «insalubres» et contiendraient des traces de «moisissures et de toxines». L'information qui avait été véhiculée par certains organes de presse est aujourd'hui solidement démentie par l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA). Ce dernier vient d'ailleurs de publier un communiqué dans ce sens. Pour l'ONSSA, «lesdites farines ne sont pas impropres à la consommation contrairement à ce qui avait été avancé». Et l'Office étaye ses arguments: selon lui, les écarts relevés concernent les critères déterminant les appellations des farines (farine de luxe, farine nationale de blé tendre, farine fleur, …etc.) et en aucun cas les critères d'insalubrité (moisissures, toxines, …etc.). Le «hoax» est dévoilé et l'ONSSA va même plus loin : il a transmis aux juridictions compétentes pour jugement, les dossiers pour lesquels les analyses ont relevé des écarts avec les critères relatifs à l'adéquation des appellations utilisées. Il rappelle que «des contrôles réguliers des farines produites sur tout le territoire national sont régulièrement orchestrés». Des contrôles qui concernent aussi bien la salubrité que l'adéquation entre l'appellation des farines et les critères leur permettant de bénéficier desdites appellations. Ceux ci sont d'ailleurs fixés par arrêté n° 2318-09 du 28 août 2009 et concernent les taux d'humidité, les taux de minéralisation, la granulométrie, mais aussi les taux d'acidité grasse et la teneur en fer. «Grâce à ces différents critères, une distinction entre les différents types de farines devient possible en termes de qualité commerciale», rappelle-t-on auprès de l'ONSSA. Et d'ajouter que «même si des différences sont constatées entre les résultats des analyses effectuées et les taux fixés par l'arrêté par rapport aux critères, les farines restent malgré tout propres à la consommation». Toutefois, dès que les contrôles effectués par l'ONSSA révèlent des éléments rendant impropres les farines à la consommation (farines charançonnées, mauvaises odeurs, farines moisies, …etc.), elles font systématiquement l'objet de saisie et de destruction. Pour rappel, pas moins de 1600 quintaux de farines avaient été saisis et détruits en 2014 et aucune de ces saisies n'avait concerné l'une des 7 minoteries dont les noms avaient été cités dans la presse nationale.