La polémique enfle entre les minotiers et le ministère des Affaires générales et de la gouvernance suite au communiqué de ce département accusant sept minoteries de «commercialiser de la farine nationale subventionnée impropre à la consommation». La Fédération nationale de la minoterie a tenu une conférence de presse le 20 mars pour apporter sa version des faits. L'ONSSA prend ses distances «La sortie des Affaires générales est irresponsable. Citer ces entreprises leur porte préjudice. Incriminer les moulins et les jeter en pâture n'est pas acceptable de la part d'un haut responsable. Il y a des limites et ces limites sont dépassées», s'indigne Chakib Alj, président de la FNM. Et d'ajouter : «Nous contestons de qualifier cette farine «d'impropre à la consommation». Il faut préciser qu'il s'agit de farine qui contient un taux de la cendre plus élevés qu'autorisé et un taux de fer moins que prévu». Pour étayer ses propos, le président de la FNM s'est appuyé sur l'analyse de l'Office nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Dr. Abdellah Assouel, son directeur régional à Casablanca, tient à clarifier que «le non-respect des normes n'est pas synonyme d'impropre à la consommation», affirme-t-il. «Nous effectuons des analyses continues de la farine, dans le cas de non-conformité, un PV est transmis au procureur du roi et au gouverneur de la région concernée. Dans le cas de farine impropre à la consommation, nous ne passons par des analyses car la mauvaise qualité de la farine est visible à l'œil nu». Une lettre a été adressée par la FNM aux Affaires générales le 20 mars. Ce département a apporté une réponse à ce courrier. Les minotiers devront apporter une nouvelle réponse à cette lettre. Affaire à suivre.