Tirés à quatre épingles, ils arrivent à le convaincre que chacun d'eux vient de bénéficier d'un terrain du domaine de l'Etat contre une somme de 2.600 DH le mètre carré. Ils lui proposent de penser également à en acheter puisqu'il y a encore des terrains que l'Etat veut vendre. Une occasion alléchante à ne pas rater, pense-t-il. Ils lui assurent qu'ils peuvent intervenir pour en avoir un avec le même prix, soit 2.600 DH. Sans réfléchir, il leur donne le feu vert pour l'aider. Aussitôt, l'un d'eux rédige une demande adressée à la direction des Domaines de l'Etat pour bénéficier d'un lot de terrain d'une superficie de 600 mètres carrés. Quelques jours plus tard, l'un d'eux lui téléphone pour lui annoncer la bonne nouvelle : La direction des Domaines de l'Etat lui donne son accord de lui céder un lot de terrain tout en lui remettant un document cacheté par la direction des domaines. Plein de joie, il les rencontre. En moins de quelques jours par la suite, il les rejoint tout en étant muni d'un chèque portant la somme 124 mille dirhams. Et à chaque fois, il leur verse une partie du reliquat, à savoir 1.436.000 DH. Ayant parvenu à empocher toute la somme, les deux amis lui remettent enfin un contrat de vente attestant qu'il est propriétaire d'un lot de terrain de 600 mètres carrés que le ministère de l'économie et des finances lui a cédé contre la somme de 1.560.000 DH. Il les accompagne vers un arrondissement urbain pour légaliser ce contrat avant de le mettre dans sa poche. Le lendemain, il se rend chez les services de l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie pour demander des explications à propos de son nouveau terrain. Et c'est la mauvaise surprise ! Il apprend que le terrain en question fait encore partie du domaine de l'Etat et n'a été cédé à personne. Bref, il s'est avéré que tous les documents que lui ont remis les deux hommes sont faux. Et enfin, il n'a plus le choix que de porter plainte devant le procureur du Roi qui a donné ses instructions aux éléments de la police judiciaire du district de Hay Hassani, à Casablanca. Une enquête a été diligentée et s'est soldée par l'identification des deux escrocs. L'un d'eux semble être un repris de justice, recherché par les services de police de la ville de Meknès et écroué depuis le 1er décembre 2014 à la prison de Nador. Quant à son complice, également un repris de justice en escroquerie, abus de confiance, vol, faux et usage de faux et émission de chèques sans provision, il a été arrêté le 2 courant dans un café situé au boulevard 2 Mars.