L'image choisie par le chef de gouvernement pour illustrer ses trois années difficiles à la tête de l'exécutif ne manque pas de symbolisme. «Heureusement, le peintre n'est pas encore tombé». Un bilan positif et des défis à relever, telles étaient les conclusions tirées par Abdelilah Benkirane du diagnostic de la croissance au Maroc élaboré par la Banque africaine de développement (BAD) et le Millennium Challenge Corporation (MCC). A l'occasion de la cérémonie de présentation du rapport mercredi soir à Rabat, le chef de gouvernement s'est targué de la participation du Maroc, une deuxième fois, au compact du Millennium Challenge. Le rapport de la BAD avait, en effet, été commandité par le gouvernement marocain suite aux recommandations du MCC. «Le Maroc étant éligible pour le deuxième compact, ils nous ont demandé une évaluation de la croissance», a expliqué Benkirane. De ce diagnostic sont ressortis plusieurs freins à la croissance du Royaume (voir détails http://goo.gl/4BGHR6). Le ton était néanmoins optimiste lors de la cérémonie de présentation du rapport. «Bien que ce rapport souligne de nombreuses faiblesses, je n'ai aucun doute sur les opportunités qu'offre le Maroc, notamment pour les investisseurs américains», a déclaré Dwight Bush, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc. De son côté, Donald Kaberuka, directeur du Groupe de la BAD, a salué les réformes entreprises par le gouvernement les qualifiant de «difficiles mais essentielles». «Il ne s'agit pas seulement d'enregistrer un bon taux de croissance, il faut que celle-ci soit inclusive, soutenue, irréversible et durable», a-t-il conclu.