Football. Jeter l'éponge à mi-parcours semble être une particularité qui caractérise, désormais, notre coach national et président de l'Amicale des entraîneurs nationaux, Abdelkhalek Louzani. Hier, c'était le Chabab de Mohammédia qu'il avait abandonné au moment crucial de son existence au GNF I. Et aujourd'hui, c'est au tour du Difaâ Hassani Jadidi de vivre ce coup de tête de Louzani. Pourtant, rien ne laissait présager ce comportement inadmissible d'un technicien responsable censé défendre la cause de l'entraîneur national en faisant preuve d'honnêteté dans sa mission. Quelle mouche a piqué donc Louzani pour claquer subitement la porte à un moment où il s'apprêtait à accompagner ses ex-poulains qu'il avait convoqués pour le match éliminatoire de la coupe du trône face à l'équipe abdie de Jemaâ Shaïm ? Renseignements pris, ici et là, il apparaît que Louzani ne manquait de rien et ne subissait aucune pression ni de la part du président du club, Mustapha Saâdaoui et encore moins des joueurs. Rémunéré et indemnisé très largement, il disposait d'une totale liberté dans ses agissements et ses choix. D'autant plus, l'objectif qui lui a été signifié est la constitution d'une équipe capable de jouer la montée au GNFI la saison prochaine. Du côté des résultats, il n'avait pas donc de soucis à se faire. Et l'objectif tracé ne devait pas, non plus, lui poser de problèmes. Du moment qu'il disposait d'une armada de jeunes talents qui ne demandaient que le concours et la contribution d'un entraîneur honnête, qui aime bien son métier et sa mission de formateur et d'éducateur pour leur éclosion !Mais entre les belles paroles de réformes qu'il ne cesse de nous traduire sur les ondes de la radio, devant les caméras des deux chaînes nationales et dans ses déclarations à la presse écrite et les actes, il y a tout un fossé. Louzani, en agissant ainsi, nuit énormément à l'image de marque des entraîneurs marocains, avant de jeter le discrédit sur sa personne. En est-il au moins conscient, lui qui est président de leur amicale ? Certainement pas ! Car, d'après ce qui nous est parvenu, il semblerait que Louzani aurait été sollicité, ainsi qu'un autre technicien marocain, par le président de la commission technique de la FRMF, El Gartili, pour qu'il l'assiste dans sa nouvelle mission. Si vraiment cette information se révèle exacte, il apparaît que seul l'intérêt personnel qui anime le mis en cause. Et puis, pourquoi Louzani a-t-il osé toucher son salaire d'avance pour démissionner illico de ses fonctions ? Il aurait dû, au moins, avoir l'honnêteté de ne pas le toucher tant qu'il avait l'idée de quitter les lieux. En tous les cas, le président du club ne veut pas se laisser faire. «C'est le tribunal qui dira son mot sur cette affaire». C'est ce qu'il nous a déclaré juste après avoir pris connaissance de la démission de Louzani dont le passage au DHJ n'a pas dépassé les deux mois.