Le torchon brûle entre «Frères» au Parti de la justice et du développement (PJD). Alors qu'on croyait le dossier relatif au siège de Moulay Yacoub définitivement clos, voilà qu'un nouveau rebondissement relance la polémique. Il semble donc que les péripéties de ce long feuilleton vont se poursuivre encore longtemps. Cette fois-ci, le PJD lui-même se retrouve divisé sur la question. En effet, la décision du parti de la lampe d'abandonner son droit de recours devant le conseil constitutionnel contre la victoire de l'Istiqlal a fait des mécontents. Et c'est le très controversé Abdelaziz Aftati qui s'est trouvé propulsé sur le devant de la scène. Dans une déclaration à la presse, le député PJD de la ville d'Oujda critique fortement la décision de son parti. Ce dernier veut aller encore plus loin et menace même le secrétaire général du parti et chef de gouvernement Abdelilah Benkirane. «En tant que président de l'instance de probité et de transparence au sein du parti, je vais convoquer le responsable de cette décision qu'il soit le secrétaire général du parti, le président du groupe parlementaire, Abdellah Bouano ou n'importe quel autre responsable», a-t-il menacé. Laissant entendre que le scrutin a été entaché d'irrégularités, Aftati a affirmé que son parti ne doit pas abandonner son droit de recours devant les autorités compétentes. «Il faut non seulement déposer un recours devant le Conseil constitutionnel mais également prévoir de nouvelles mesures pour lutter contre les dérives électorales», a-t-il ajouté. Auparavant, Bouanou avait fait une déclaration annonçant l'abandon du PJD du recours devant le Conseil constitutionnel suite au serment prononcé par le nouveau député istiqlalien en direct à la télévision sur sa transparence. A noter que le scrutin de Moulay Yacoub a été invalidé à plusieurs reprises. C'est d'ailleurs la troisième victoire consécutive du candidat du parti de l'Istiqlal au détriment du candidat du PJD.