Les élections partielles prévues le 28 février mobilisent les partis politiques, majorité et opposition confondues. Cinq circonscriptions sont concernées. Il s'agit de Settat, Moulay Yaacoub, Sidi Kacem, Azilal-Demnate et Youssoufia. Et les enjeux de ce test miniature précédant les élections communales sont énormes particulièrement pour la majorité parlementaire. Cette dernière risque de voir l'un de ses alliés affaibli, en l'occurrence le PPS. Et pour cause, le parti de Nabil Benabdellah qui s'est vu retirer un siège par une décision du Conseil constitutionnel est menacé de perdre son groupe parlementaire avec seulement 19 députés s'il ne récupère pas un siège. Vingt députés au moins sont nécessaires pour constituer un groupe, selon le règlement intérieur du Parlement. C'est ainsi qu'afin de sortir son allié de l'embarras, le PJD ne se portera candidat que pour deux sièges parlementaires dans les circonscriptions de Settat et Moulay Yaacoub, a confirmé à ALM El Arabi Abdelhak, président de comité central des élections du PJD. Selon lui, le secrétariat général du parti a ainsi tranché sur ses candidats dans les deux circonscriptions, alors qu'il a délégué à Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti, la gestion des candidatures dans les circonscriptions de Sidi Kacem, Azilal et El Youssoufia en rapport avec les partis de la coalition. Aussi des sources du PPS ont confirmé que le PJD se dirige vers la non présentation de candidats dans les trois circonscriptions et le soutien des candidats des autres partis de la coalition, notamment le PPS. Pour rappel, ces élections partielles sont organisées à l'issue de la récente décision du Conseil constitutionnel invalidant plusieurs députations. Depuis le mois de septembre dernier et jusqu'au 5 décembre, sept nouvelles invalidations ont été décidées par le Conseil dans les circonscriptions de Sidi Kacem, Azilal-Demnate, Moulay Yacoub, Youssoufia et Settat. Ainsi que dans les circonscriptions de Chichaoua, Inezgane-Aït Melloul qui ont déjà connu des élections partielles marquées par une rude compétition entre les deux alliés le PJD et l'Istiqlal mais qui se sont soldées par la victoire du PJD et du RNI. Les partis qui ont vu l'annulation de l'élection de l'un de leurs députés sont l'Istiqlal, le Mouvement populaire, le PPS, l'Union socialiste des forces populaires, le Parti travailliste, l'Union constitutionnelle et le Mouvement de développement social (MDS).