Les festivités de célébration du Nouvel An amazigh égayent la région du SMD. Plusieurs associations et organisateurs se penchent sur l'héritage culturel des Amazighs pour ressusciter cette tradition et la perpétuer. L'Association des étudiants et chercheurs en communication et tourisme de la Faculté des lettres et des sciences humaines Ibn Zohr fête, depuis quatre ans, cet événement en offrant au grand public la possibilité de renouer les liens avec la diversité culturelle marocaine aussi bien au niveau culinaire, musical que culturel. «Nous avons commencé depuis bientôt quatre ans l'organisation d'une soirée dédiée à la célébration du Nouvel An amazigh. Cette association constituée des étudiants et lauréats du Master en communication et tourisme et des chercheurs de notre faculté se penche sur cette occasion pour mettre en exergue la richesse de notre patrimoine. Pour cette année nous présentons plus de 163 plats marocains caractérisés par leur rareté et diversité», souligne Ahmed Raqbi, professeur universitaire et directeur du Master en communication et tourisme. Sur la liste des plats concoctés par les étudiants et leurs familles figurent les plats amazighs préparés à cette occasion. Plats mijotés à partir des denrées alimentaires et produits de l'agriculture et de la région et de la saison. Ainsi les Amazighs de la région préparent, entre autres, à cette occasion le couscous à base de poisson ou à base des jeunes feuilles de navets «Lfssa», sans oublier le plat traditionnel juif concocté lors de cette fête «Skhina». Un autre plat vient s'ajouter à la liste «Orkimn». Il s'agit d'un plat fait à base de plusieurs ingrédients dont nous notons les lentilles, maïs et autres. «Chaque plat à déguster est présenté avec une fiche donnant d'amples informations sur la période de préparation, l'imaginaire et symbolique populaire qui l'accompagnent ainsi que les ingrédients et mode de préparation. Nous envisageons de faire un livre à partir de ces différentes fiches gastronomiques», explique Ahmed Raqbi. Au-delà de la célébration du Nouvel An amazigh, cette association tend aujourd'hui à faire de «Yennayer» une opportunité pour mettre en avant la richesse culturelle du Maroc dans sa grande diversité. «Nous nous sommes associés au Conseil régional du tourisme ainsi que l'Association Souss-Massa-Drâa Initiative pour l'organisation de cette festivité et nous comptons dans les éditions futures en faire un festival régional capable de constituer un atout à exploiter dans la promotion de notre région sur le plan touristique», déclare Ahmed Raqbi. Par ailleurs, la célébration de «Yennayer» est également rythmée par des parades, un défilé de mode, des spectacles musicaux ainsi que des hommages rendus à plusieurs personnalités œuvrant dans le cadre associatif, économique, académique ou artistique. Une manière de perpétuer cet héritage tout en l'inscrivant dans une ouverture. Au programme de cette fête une intervention de l'anthropologue Yassine Tassâdit pour parler des coutumes de la célébration de «Yennayer» au Maroc et en Algérie. Dans le même cadre, l'association «Tayri O wakal» a également fêté durant les journées du 11 et 12 janvier à Tiznit «Yennayer». Etaient au programme des rencontres artistiques, académiques et une matinée pour les enfants. La clôture a été dédiée à la dégustation du plat traditionnel «Tagoula».