Les indépendants et particuliers exerçant des professions libérales auront une couverture médicale. La date n'est pas encore fixée, mais un travail se fait déjà et ses résultats sont palpables aux yeux du ministre de la santé. Le constat fait, mercredi à Rabat, par El Houssaine Louardi qui a rappelé la sollicitude royale, est susceptible de réconforter la démarche de Jilali Hazim qui en a fait une priorité depuis le début de son mandat à la tête de l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM). «Le chantier de couverture médicale pour les particuliers est un pas nécessaire pour atteindre la couverture globale au Maroc et garantir la pérennité du régime d'assistance médicale, tout en évitant le recours des catégories à revenu limité à ce régime par manque de régime propre», a souligné M. Louardi qui présidait les travaux de la 14ème session du conseil d'administration de l'ANAM consacré à l'assurance-maladie obligatoire (AMO). Pour concrétiser la démarche au profit des indépendants, un comité technique présidé par le chef de gouvernement a, selon le ministre, tenu des réunions périodiques et successives pendant 6 mois ayant débouché sur l'élaboration d'un plan intégré à cet effet. Cette mouture prévoit l'adhésion de cette catégorie dans un régime spécial au sein de la CNSS de manière graduelle. Ceci en répartissant les catégories cibles selon leur organisation et revenu et fixant les modalités d'inscription et les outils de contrôle et de répression, outre l'élaboration d'un projet de loi et l'identification des études complémentaires nécessaires. Hormis cette catégorie d'indépendants, ce sont 8 millions de personnes qui ont, pour l'heure, bénéficié de l'AMO avec une évolution annuelle moyenne de 6,8% entre 2006 et 2013. Quant aux dépenses, elles sont de l'ordre de 5,5 MMDH en 2013. Le 14ème conseil d'administration de l'ANAM a également été l'occasion pour M. Louardi d'aborder le régime d'assistance médicale qui a été généralisé il y a environ trois ans. Selon le ministre, l'approche du gouvernement s'appuiera sur les principes, règles et critères de bonne gouvernance dans la gestion de ce régime. Ceci en permettant à l'ANAM d'exercer ses attributions en matière de gestion des ressources allouées conformément aux dispositions de la loi 65-00 pour une période transitoire. La création d'une instance de gestion autonome étant prévue ultérieurement pour gérer l'ensemble des régimes de couverture médicale. Ceci étant, il a été procédé, lors de ce conseil, à l'approbation du procès-verbal de la 13ème session du conseil, tenue en juin dernier. La rencontre s'est poursuivie par la présentation du rapport annuel global de l'AMO au titre de l'année 2013, ainsi que les chiffres-clés, les réalisations et les axes d'amélioration et les recommandations de l'ANAM, outre le bilan d'activités de l'agence pour la période allant d'octobre 2013 à novembre 2014 à la lumière du programme de travail arrêté lors de la 12ème session du conseil. Aussi, le plan d'action prévisionnel, le budget programmé pour la période 2015-2017 ainsi que le budget de l'agence au titre de l'année 2015 ont été présentés.
Feuille de route de l'ANAM pour 2014-2018 L'ANAM a réalisé durant la période octobre 2013 à novembre 2014 des avancées notables en matière d'exécution de sa feuille de route 2014-2018. Entre autres, l'agence s'est investie dans la réforme du financement par une forte implication dans la couverture médicale de base (CMB) et dans le programme d'appui à la réforme de la couverture médicale de base III (Parcoum). Ces projets sont respectivement financés par un don de la Commission européenne (50 M d'euros) et un prêt de la Banque africaine de développement (115 M d'euros). Aussi, l'agence est engagée dans la réforme hospitalière par un appui au management des hôpitaux et des cliniques privées, notamment en ce qui concerne le système d'information hospitalier y compris le système de facturation et la formation des professionnels de santé en particulier sur les outils de régulation. C'est pourquoi un guide est en cours de finalisation pour être dédié aux prestations remboursables au niveau des structures de soins publiques et privées.