Le témoignage de trois Marocaines n'est pas passé inaperçu en Suisse. Déportées par le polisario à Cuba, alors qu'elles étaient encore enfants, ces Marocaines ont fait l'événement lors des travaux de la 60ème session de la Commission des droits de l'Homme à Genève. Le vrai visage du polisario est désormais réfléchi dans le miroir de ses victimes. Le polisario a été contraint de jeter le masque. La victime d'antan révèle son vrai visage. Celui d'un bourreau passé maître dans l'art de déporter, de séquestrer, de torturer et d'opérer aujourd'hui encore la traite des enfants. Les témoignages accablants fusent de toutes parts. Il n'est plus possible aujourd'hui de maintenir l'écran d'illusion qui a dupé pendant plus de deux décennies le monde. Les victimes du polisario passent à l'assaut. La sincérité de leurs doléances, la gravité des exactions qu'elles ont subies font gagner, chaque jour, davantage de voix à la cause du Maroc. Lundi dernier, le témoignage de trois femmes a fait l'événement lors des travaux de la 60ème session de la Commission des droits de l'Homme à Genève. Ces femmes ont vécu une expérience douloureuse. Enfants, elles ont été déportées par le polisario du Sahara marocain vers Cuba. Mme Keltoum Khayati, ex-responsable de l'Association des femmes du polisario, Mlle Saâdani Maoulaïnine, sociologue et ex-déportée à Cuba, et Mlle Bentaleb Ghali, médecin et également ex-déportée à Cuba, ont toutes les trois informé l'assistance d'une pratique qui était courante dans les camps de Tindouf : séparer les enfants de leurs parents en vue de les embrigader à Cuba. Tenter de transformer en instruments de propagande des êtres humains. Le témoignage des trois Marocaines a traversé les murs du siège de la Commission des droits de l'Homme à Genève pour loger dans le plus grand quotidien genevois : “La Tribune de Genève“. Dans un article intitulé “Du désert aux Caraïbes, les déportés du Sahara“, Antoine Maurice retrace la tragédie vécue par Fatimatou Mansour qui a fait les frais de l'idéologie progressiste qu'arborait alors fièrement le polisario. Mme Fatimatou Mansour se souvient du jour où deux hommes sont descendus d'une jeep pour “parfaire son éducation“. Elle avait douze ans à l'époque. Elle a vécu en silence pendant vingt ans cet arrachement. Qui l'aurait crue ? Cuba avait bonne presse, commente le journaliste suisse qui ajoute que des “milliers d'enfants ont été déportés, il n'y a pas d'autre mot. L'histoire est restée cachée pendant vingt ans. Sans doute à cause de l'image favorable de Cuba dans les médias et chez les intellectuels des pays qui pouvaient dénoncer un tel abus“. Le journaliste suisse alerte l'opinion sur le fait que le témoignage de Fatimatou n'a pas arrêté pour autant cette pratique des polisariens. Il conclut amèrement son article par: “en attendant, les camps de Tindouf continuent, et la déportation des enfants aussi. La chaîne grinçante mais bien rodée de ‘l'amitié socialiste' poursuit son œuvre“. Le témoignage de Fatimatou a été précédé samedi soir par des prières en faveur des populations marocaines séquestrées dans les camps de Tindouf. Ces prières n'ont pas eu lieu dans n'importe quel espace, mais dans la paroisse chrétienne de la Sainte Trinité de Genève. Le Père Marek Sovansky a consacré une bonne partie de sa messe aux populations asservies, dans des conditions inhumaines, à Tindouf. Au reste, le Collectif des Associations de défense des droits humains au Sahara, ne laisse pas respirer le polisario. Il a organisé une marche silencieuse dans la paisible ville suisse de Fribourg. Interloqués, de nombreux Fribourgeois sont venus aux nouvelles. Ils ont été mis au courant de l'objet de la marche. “Radio Fribourg“ a ouvert ses portes aux membres du Collectif qui se sont exprimés dans les sections française et allemande de la radio. La Suisse abrite les sièges de nombreuses organisations onusiennes. C'est une plate-forme très importante pour sensibiliser l'opinion publique mondiale aux torts subis par les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie. Ces Marocains dévoilent, enfin, aux yeux du monde le visage hideux du polisario.