Les voix de mécontentement se font de plus en plus distinctes au sein des adhérents du Raja. Unique mis en cause : le bureau dirigeant, et à sa tête, le président Abdessalam Hannat. L'atmosphère s'échauffe au sein du Raja de Casablanca. Les voix des mécontents se font de plus en plus distinctes au sein des adhérents de ce club qui compte parmi les plus grands du Royaume. Les résultats du club en championnat de première division du Groupement national de football (GNF I), sixième avec un total de 31 points, semblent ajouter de l'huile sur le feu. Le récent départ de l'entraîneur du club, le Français Henri Michel, recruté à la tête de la sélection ivoirienne de football, n'a guère arrangé les choses. Les adhérents et fans du Raja voient d'un mauvais œil le limogeage de cet entraîneur en milieu de saison. Sur le plan financier aussi, la situation du club, dont le chiffre d'affaires tourne autour de 30 millions de dirhams, est loin d'être satisfaisante. A l'instar des autres équipes du Groupement national de football, le Raja souffre de grands problèmes financiers. Le prestigieux club national connaît un déficit financier qui est de l'ordre de 4.524.607,87 dirhams pour le seul compte national. Les recettes du club, provenant essentiellement des recettes de matches, des sponsors, des aides du GNF et de la FRMF n'ont pas dépassé les 11 millions alors que les dépenses ont avoisiné les 15,5 millions de dirhams. Le Raja est également déficitaire pour ce qui est du centre de formation, dont l'ouverture est prévue pour l'année prochaine et de son compte juniors. Cette situation a donné lieu à de nombreux bras de fer avec le bureau dirigeant. Le dernier en date s'est même réglé devant la justice, deux adhérents, dont les activités ont été gelées par le président Abdessalam Hannat ont porté plainte. Le verdict du tribunal de première instance de Casablanca leur a finalement donné raison. Les adhérents du club Vert et Blanc, au nombre de 153, ne sont pas du tout de la gestion actuelle du club. Et ils le font savoir. Certains sont même allés jusqu'à chercher des successeurs à Abdessalam Hannat. Plusieurs personnes auraient déjà été approchées à ce sujet. La première n'est autre que l'ancien président du club Ahmed Amor qui n'aurait pas accepté de reprendre son fauteuil de président. L'autre personne en lice pour prendre en rêne les destinées des Vert et Blanc est Zakaria Semlali, fils de l'ancien président du club et ancien ministre de la Jeunesse et des Sports Abdellatif Semlali. Questionné à ce sujet, ce dernier a jugé inopportun pour le club ce genre de tractations à quelques journées de la fin du championnat. «Pour l'intérêt du club, que je considère comme étant ma famille, cette polémique n'a pas lieu d'être actuellement. Laissons les dirigeants actuels faire leur travail. Ils auront à rendre des comptes en fin de saison. Là, leur gestion défectueuse d'un club qui a tout pour être au sommet du football africain et non seulement national, sera mise à nu. Ils doivent alors assumer toute leur responsabilité», estime-t-il. Zakaria Semlali s'est, rappelons-le présenté pour la présidence du club lors de sa dernière assemblée ordinaire/extraordinaire qui eu lieu en juillet dernier. Il avait alors perdu contre Abdessalam Hannat, reconduit par 64 voix contre 42 pour son rival.