"La participation de la classe ouvrière et de l'ensemble des salariés à cette grève syndicale ouvrière a dépassé toutes les prévisions". C'est en ces termes que les centrales syndicales ont mis en avant le succès de la grève nationale générale à laquelle ils ont appelé, mercredi 29 octobre 2014. Dans un communiqué commun, l'Union marocaine du Travail, la Confédération démocratique du Travail et la Fédération démocratique du Travail ont affirmé que la grève générale nationale a été suivie à 83,7 % au niveau de toutes les régions et provinces du Royaume et de tous les secteurs professionnels, les administrations, les établissements et les services publics. De son côté, le gouvernement a assuré, par la voix de M. Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, avoir assumé sa responsabilité en garantissant « la liberté du travail et le fonctionnement normal des services publics ». Pour M. El Khalfi, le mouvement de débrayage s'est déroulé dans un climat normal, soulignant que le Maroc a consolidé ses acquis aux plans politique et démocratique en tant que pays des institutions et des libertés où la grève est désormais une pratique inscrite dans la normalité démocratique. Le ministre a, toutefois, invité les centrales syndicales à assumer leurs responsabilité dans cette grève. Concernant la réforme des régimes de retraite, qui a constitué l'une des motivations invoquées par les syndicats pour justifier cette grève, M. El Khalfi a fait savoir que cette réforme est nécessaire et que sans elle le paiement des pensions sera arrêté dans quelques années. Il a affirmé que le gouvernement est déterminé à perséverer sur la voie de la réforme suivant une approche participative. Il a ajouté que dès qu'il recevra l'avis consultatif du Conseil économique, social et environnemental au sujet du projet de réforme des régimes de retraite, le gouvernement ouvrira le dialogue avec les syndicats et ce avant l'élaboration de la version définitive de la réforme.