Si la majorité des entreprises respecte les délais et l'exhaustivité de l'information financière, le reste ne cesse de se faire tirer les oreilles par le gendarme de la Bourse. C'est ce qui se dégage de l'édition 2014 de la publication annuelle du Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) relative aux pratiques de la communication financière des émetteurs retraçant l'état des lieux sur la période 2012-2013. C'est ainsi que l'analyse des pratiques des émetteurs en termes de communication financière a permis à l'autorité de veille de constater, d'une part, que les délais des publications des résultats semestriels et annuels sont respectés par quasiment tous les émetteurs et d'autre part, que lesdits délais s'inscrivent en baisse aussi bien au cours de la période étudiée que par rapport aux périodes précédentes. S'agissant de l'exhaustivité, le CDVM observe que si celle-ci est respectée par la majorité des émetteurs, mais des efforts restent à fournir tant au niveau de l'information extra comptable qu'au niveau de la sélection des annexes accompagnant les comptes semestriels et celles relatives aux comptes consolidés. Dans le même sillage, la publication des commentaires relatifs aux réalisations s'est généralisée, particulièrement à l'occasion de la publication des résultats annuels, constate le gendarme de la Bourse. «Toutefois, des améliorations doivent encore être apportées, d'une part, en termes de contenu, notamment au niveau de la pertinence de l'analyse financière et sa comparabilité par rapport à la période précédente ainsi qu'au niveau du respect des critères d'objectivité et d'autre part, en matière de date de publication», précise le CDVM. Par ailleurs, le pourcentage de sociétés ayant organisé des conférences de présentation des résultats annuels a enregistré une baisse d'environ 22% au cours de la période étudiée. «Pourtant, ces réunions de présentation des résultats constituent un moment privilégié de communication et d'échange entre le management et le marché financier», précise la publication. Aussi le CDVM encourage-t-il vivement l'organisation de ce type d'événement. Enfin, sur le plan de la communication financière sur leur propre site web, seuls 33% des émetteurs maintiennent une information mise à jour et facile à exploiter par le public. Là aussi, et dans la mesure où le site web est devenu un vecteur de communication incontournable, le CDVM invite les émetteurs à y consacrer une rubrique dédiée à l'information financière et régulièrement actualisée.