Aucun autre festival n'a autant honoré et valorisé la scène alternative du Maroc et même celle d'ailleurs. L'Boulevard l'a fait pendant quinze bonnes années et continue à le faire. Chose qui ne se fait pas toujours sans douleur. Restrictions budgétaires obligent, la 15ème édition du Boulevard Fest n'a pas été facile à concocter. Et pourtant, le résultat final est plus que satisfaisant. L'Boulevard, c'est du 18 au 28 septembre 2014 à Casablanca et c'est gratuit. Première bonne nouvelle de cette édition, Gnawa diffusion ont confirmé sa participation et se produiront dimanche 28 septembre en clôture de cette 15ème édition de L'Boulevard. Il faut dire cependant que ce ne sera pas la seule raison qui vous poussera à y assister. Asian Dub Foundation, Khansa Batma, Yasiin Bey, Acid Arab, Dj Vadim, Angelus Apatrida, Vicious Vision, des connus et des moins connus enflammeront les scènes du C.O.C et valent la peine d'être découverts ou redécouverts. Vraiment. L'Boulevard, ce n'est pas seulement de la musique, c'est du graffiti également. En 2014, Sbagha Bagha réserve à la ville blanche trois créations grand format dans différents quartiers du centre-ville. Les graffeurs partiront cette année à la conquête des mûrs de l'avenue des FAR, de l'avenue Mohammed V et de Bd Hassan II. A côté de cela, plusieurs activités sont programmées. On en cite l'habituel Souk du Tremplin, le théâtre d'impro et le cirque animé par les talentueux acrobates de l'association Colokolo. Tout n'a pas été fait dans l'aisance cette année. «Le budget de cette édition a été revu à la baisse deux fois cet été pour des raisons habituelles. Nous avons dû changer la programmation métal à un mois du festival. Nous avons perdu une personne chère à nos cœurs et précieuse pour notre mission, Sarah HajlBlum. Elle sera difficile à remplacer. Nous avons veillé à sa mémoire, installé son souvenir à sa juste place et poursuivi le chemin» explique les organisateurs. Lors de cette édition, un hommage sera rendu à Sarah HajlBlum. Une grande âme ayant accompagné L'Boulevard depuis 2010. Un deuxième adieu a été fait cette année à un jeune graffeur de Meknès, censé participer à «Sbagha Bagha» et enjoliver de son art les murs de Casablanca. Décédé à quelques jours du festival, un hommage lui sera rendu et son nom figurera sur les murs Casablancais. Tout comme prévu.