Une nouvelle directive stratégique sera mise en place par le département de l'Agriculture pour accélérer le rythme de développement de la filière phoénicicole, indique le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Avec la mise en oeuvre du Plan Maroc Vert et grâce aux efforts considérables déployés par les producteurs, la profession et l'Etat, la filière phoénicicole a connu une nette amélioration de ses performances. La production de dattes a ainsi atteint 108 000 tonnes en 2013, soit +15% par rapport à l'année 2010, date du début du contrat programme signé entre le Gouvernement et l'Interprofession (FIMADATTES). Malgré ces excellentes performances enregistrées, la filière fait face à un certain nombre de défis, relève le ministère, mettant l'accent sur le déficit de production de vitro plants et d'un mix variétal non adapté aux besoins des investisseurs, ce qui limite l'investissement au niveau de la filière notamment dans le cadre des projets de Partenariat public privé (PPP). Aussi, Le Maroc importe près de 30% de ses besoins en dattes et l'approvisionnement du marché local par la production nationale devrait constituer une priorité dans le but de couvrir la demande nationale notamment durant la période de Ramadan. Le déficit en capacités frigorifiques limite le calendrier et le potentiel de commercialisation des producteurs. Le Maroc dispose de tous les atouts pour relever ces challenges concernant ce secteur prioritaire dans la stratégie d'intervention du Département de l'Agriculture. Son développement revêt un intérêt vital de par ses impacts économiques, sociaux et environnementaux dans les zones oasiennes. En 2010 et dans ce sens, le développement de la filière phoénicicole avait fait l'objet d'un contrat programme signé entre le gouvernement et l'Interprofession (FIMADATTES). Il vise la réhabilitation et la reconstitution des palmeraies existantes sur une superficie globale de 48.000 ha et l'extension des plantations à l'extérieur des palmeraies, sur une superficie de 17.000 ha. L'objectif est d'atteindre une production de 160 000 tonnes à l'horizon 2020.