L'assassinat de Cheikh Yassine, fondateur et chef spirituel du mouvement "Hamas", est "un acte bestial", a affirmé le secrétaire général de la communauté juive de Casablanca, M. Simon Lévy, stigmatisant "l'incroyable arrogance de Sharon et autres revendiquant le crime au nom de la lutte contre le terrorisme". "Y a-t-il pire terrorisme que le terrorisme d'Etat?", s'est-il interrogé dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, notant que la déclaration de Mme Condoleeza Rice, conseillère du président Bush pour la sécurité nationale, "loin de dénoncer l'assassinat, le justifie implicitement en rappelant que le Hamas figure sur la liste des organisations terroristes". Il a souligné d'autre part que les Etats-Unis, en tant que parrains du processus d'Oslo, "n'ont pas exercé les pressions nécessaires pour mener ce processus irremplaçable à son terme, c'est- à-dire au réglement de la question israélo-palestinienne et ainsi contribuer puissamment à la résolution du problème du terrorisme dans le monde". "Non au terrorisme quel qu'il soit, où qu'il soit et d'où qu'il provienne", a-t-il insisté, se prononçant en faveur d'une "solution politique et humaine qui consiste à reconnaître l'Etat palestinien ayant sa capitale à Jerusalem et débarrassé des implantations coloniales sur son territoire". "C'est là la position des justes parmi les Juifs et les démocrates. Sans solution politique il n'y aura que terreur, extrémisme et terrorisme", a dit M. Lévy. Et de conclure que l'image vraie, historique et civilisationnelle du judaïsme n'est pas celle "des responsables du carnage de Sabra et Chatila et des exécutions quotidiennes en Cisjordanie et Ghaza, mais celle de la première religion révélée qui a jeté l'opprobre sur le meurtre".