Grand séisme au sein du département de la santé. Le ministre de tutelle, Lhoussaine Louardi, n'y va pas par quatre chemins. Après avoir constaté des dysfonctionnements importants au sein de plusieurs centres hospitaliers qu'il a visités un peu partout au Maroc, il a procédé, par le biais de plusieurs actions, à des mutations. 61 cadres ont été touchés par des mouvements et autres changements de postes et de régions. 17 autres personnes ont tout simplement été démises de leurs fonctions. Le Grand Casablanca se taille, sans surprise, la part du lion dans ces mesures disciplinaires. 28 personnes ont été mutées. Trop, c'est trop. Il faut sévir, tant le secteur de la santé au Maroc souffre de nombreux maux, à tous les niveaux. Gangrénée, la Santé a besoin d'un coup de balai de cette envergure pour nettoyer ce qui peut encore l'être. Corruption, passe-droits, mauvaise gestion, absentéisme, incompétences, d'autres secteurs comme l'enseignement et l'éducation ont besoin du même coup de balai. Et c'est tant mieux, car les citoyens marocains n'en peuvent plus d'être mal traités, livrés à eux-mêmes alors que la santé, l'éducation, l'habitat sont un droit fondamental pour chaque Marocain. Pour le département de la santé, ce n'est là que le début d'une vaste opération qui vise à assainir un secteur moribond, handicapé par une partie de l'élément humain qui depuis longtemps a fait fi du serment d'Hippocrate.