Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique entre en action. La toute première assemblée générale du Conseil a été tenue jeudi. Une réunion consacrée à l'élaboration d'un plan d'action qui commence dès la semaine prochaine. Quelques priorités ont été déjà définies. «Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique a été installé dans ses instances par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Comme vous savez, il s'agit d'une institution constitutionnelle chargée de donner son avis au Parlement sur la politique de l'enseignement. La première assemblée générale a été marquée par le discours du président du Conseil», explique Mohamed Boukkous, membre du Conseil et recteur de l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Il semble que la présidence du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique veut se mettre au travail très vite puisqu'un premier plan d'action a été élaboré. «Nous avons approuvé un premier programme qui commence dès la semaine prochaine avec l'élaboration d'un règlement intérieur et la création des commissions spécialisées dans les différents domaines ayant un rapport avec l'enseignement», ajoute Boukkous. La priorité sera également donnée dès la rentrée académique prochaine à la réalisation d'un rapport sur la situation de l'enseignement dans notre pays. «Ce rapport nous permettra de connaître où nous en sommes exactement, notamment après le plan d'urgence lancé en 2008. Le but est de déterminer les points forts et d'identifier par la même occasion les dysfonctionnements qui méritent d'être traités», explique le recteur de l'IRCAM qui se dit très honoré de faire partie de la composition du Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. «La participation de l'IRCAM en tant que membre à part entière dans ce Conseil reflète l'importance de l'Institut royal de la culture amazighe et le rôle qu'il peut jouer, notamment sur le plan de l'enseignement de la langue amazighe», conclut-il. A noter que le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique a été installé par le Souverain mercredi dernier au Palais royal de Casablanca. Sa Majesté le Roi Mohammed VI a confié la présidence du Conseil à Omar Azziman. Cette institution compte également dans ses rangs des responsables gouvernementaux, de hauts cadres de l'administration publique, des militants associatifs, des syndicalistes, des experts et des représentants de l'enseignement public ainsi que des écoles privées. Le chantier est énorme sachant que le Maroc a déjà lancé une réforme de son système éducatif puis un plan d'urgence. Mais les résultats n'ont pas réellement suivi. Le Conseil nouvellement installé aura donc la tâche d'identifier les lacunes avant de remettre l'école marocaine sur les bons rails. Le rapport qui sera réalisé par le Conseil promet donc de révéler beaucoup de choses sur l'éducation au Maroc.