L'Institut Royal pour la culture amazighe (IRCAM) a clos en apothéose, samedi soir à Rabat, les festivités qu'il a organisées en célébration du 10 ème anniversaire du discours d'Ajdir par une fête grandiose à laquelle ont pris part des artistes de renom. Commencées vendredi, ces manifestations qui marquent également le 10 ème anniversaire de la création de l'institut ont embrassé les volets culturels les plus variés, allant de la table- ronde aux chants du patrimoine en passant par la conférence de presse, l'exposition d'objets d'art ou de livres, et la cérémonie remise de prix .En signe de reconnaissance à l'endroit du PPS, première formation politique à avoir soutenu le mouvement de revendication des droits culturels amazighes, la présidence de la cérémonie de remise des prix de la créativité artistique a été dévolue cette année à Moulay Ismail Alaoui, Président du Conseil de la Présidence du Parti. Dans un exorde émouvant, Le recteur de l'IRCAM, Ahmed Boukous, a dit la signification de ce choix en termes de reconnaissance pour un parti qui a toujours porté et supporté la cause identitaire et culturelle amazighe. Les Amazighes du Maroc resteront toujours redevables au PPS de sa capacité d'écoute et de sa compréhension à des moments où la justesse de leur cause n'était pas intelligible à tous, a déclaré en substance le recteur de l'IRCAM qui auparavant a fait le bilan de sa gestion durant l'exercice écoulé. Ahmed Boukous a ainsi rappelé les consultations dispensées par l'IRCAM- aspect ignoré par le commun de son rôle. A cet égard il a précisé que les avis de l'IRCAM ont été sollicités sur un certain nombre de grandes questions dont l'amazighe elle-même et la régionalisation avancée. Boukous qui a également dit sa conviction que l'ancrage de la langue amazighe est affaire de stratégie au long cours a révélé que de premières actions ont été menées sur cette voie et qu'elles ont trait à l'éducation et à la formation, à la propagation de la culture, aux recherches académiques et à l'application de la langue dans la vie de tous les jours. Le recteur de l'IRCAM qui s'est déclaré sensible aux hommages rendus à l'action de l'institut en faveur de la réhabilitation de la langue et de la culture amazighes, s'est dit toutefois conscient de ce que cette action gagnerait à être mieux connue et que des efforts de communication sont indispensables sur ce plan. Il a annoncé la création d'une grande cellule de la communication dans les mois qui suivent.