Le 8ème congrès national de la jeunesse de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a ouvert ses travaux, samedi 5 juillet 2014, à Bouznika. Quelque 600 congressistes ont pris part à ce rendez-vous tenu sous le thème «Un engagement permanent avec les jeunes pour la liberté et la démocratie contre la tyrannie et le réactionnisme». L'enjeu est de taille pour les participants: élire la nouvelle direction de la jeunesse ittihadie. Une direction qui n'a pas changé depuis le dernier congrès de la chabiba, il y a huit ans. C'est ce qu'a souligné Soufiane Khairat. Pour ce membre du bureau national de la jeunesse Ittihadie, «aujourd'hui, c'est un nouveau départ que prend la chabiba après le 9ème congrès du parti de l'USFP (décembre 2012) qui a été marqué par un renouvellement de toutes les instances du parti. Nous continuerons donc sur la même voie». Selon Soufiane Khairat également membre du bureau politique du parti, ce sera donc un renouvellement à 100% des instances de la jeunesse. «Quasiment aucun membre de l'ancienne direction de la jeunesse ittihadie n'a déposé sa candidature pour l'élection du comité central», a assuré Khairat. Bien que les travaux du congrès qui ont pris fin hier dimanche aillent bon train et se déroulent globalement «sans heurts», ce scrutin a connu une véritable rivalité entre les jeunes ittihadis. Quelque 220 candidats se sont présentés aux élections du comité central composé de 101 membres. Ce même comité central qui élira le nouveau bureau national qui à son tour votera le nouveau, ou - probablement selon les bruits qui courent-, la nouvelle secrétaire générale de la jeunesse. Pour Hajar Makri, congressiste membre de la section de la jeunesse ittihadie de Mohammedia, c'est une véritable nouvelle dynamique qui sera insufflée au sein de la chabiba à l'issue de ce congrès qui a pour but de tracer les grandes lignes de la nouvelle vision afin de mobiliser les jeunes pour les prochaines échéances électorales, notamment les Communales en 2015 et les Législatives en 2016. La congressiste souligne également que «de nouveaux cadres et profils d'ittihadis émergent aujourd'hui. Avec eux et à travers une modernisation de nos outils, nous entendons renforcer notre présence auprès de la jeunesse marocaine et être plus proches d'eux, au niveau estudiantin, social et associatif, ainsi que sur le plan de la communication». Dans cette perspective, les projets des rapports du 8ème congrès national de la jeunesse socialiste ont été présentés samedi et devaient faire l'objet d'approbation. Il est notamment question du rapport d'orientation et affaires des jeunes, le rapport d'orientation de la jeunesse socialiste, le rapport sur l'information et la communication, ainsi que le rapport sur l'action associative et la société civile. Intervenant, samedi 5 juillet 2014, à la cérémonie d'ouverture, le premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar, a mis en avant le rôle central qu'occupe la jeunesse socialiste sur la scène politique marocaine, soulignant la nécessité de donner l'initiative à ces jeunes, en se référant aux dispositions de la nouvelle Constitution, afin de relever les défis socio-économiques auxquels fait face le Royaume. Dans ce cadre, Driss Lachgar a fait savoir que ce congrès s'inscrit dans un contexte politique marqué par une régression au niveau des acquis des jeunes marocains, notamment la baisse des créations d'emploi et la montée de la violence dans les universités marocaines.