Le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), le Dr. Abdelkrim El Khatib, affirme qu'il n'a pas l'intention d'accepter le poste de président-fondateur. Car, pour lui, il est grand temps de laisser la place aux jeunes et à leur tête le secrétaire général adjoint, Saâd Eddine El Othmani. Interview. ALM : Vous avez annoncé votre volonté de quitter le PJD, le week-end dernier, à Bouznika, lors de la séance d'ouverture de la réunion du Conseil national du parti. Pourquoi cette décision? Abdelkrim El khatib : Je tiens à préciser, contrairement à l'interprétation faite par certains, que je n'ai pas quitté le Parti de la Justice et du Développement (PJD), j'y suis toujours et j'y resterai. En fait, j'ai annoncé mon retrait du secrétariat général du PJD. Justement, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à prendre cette décision? Sincèrement, des raisons de santé sont derrière ma décision. Je ne suis plus capable d'assumer, en permanence, des responsabilités au sein du parti. En outre, et c'est l'aspect le plus important à mon sens, je veux laisser la chance aux jeunes cadres du PJD de faire leurs preuves dans la gestion de ce jeune parti, qu'est le PJD. Je suis convaincu que tous ces jeunes, et à leur tête le Dr. Saâd Eddine El Othmani, sont totalement aptes à conduire le PJD vers ses hautes On dit que c'est le projet de réforme des statuts du parti qui vous a poussé à claquer la porte du parti. Qu'en est-il réellement? Ma décision de quitter le secrétariat général du parti et de ne plus assumer une quelconque responsabilité, au sein du parti, ne date pas du week-end dernier. Bien au contraire. C'est ma volonté depuis longtemps et je l'ai même annoncée avant la réunion du Conseil national. Maintenant que votre décision est prise. Quel rôle souhaitez-vous jouer dans le PJD? Je reste un fervent militant du parti. Tant que ma santé le permettra, je serai également le plus actif possible. Et votre nouveau poste au sein du parti, qu'allez-vous en faire? Écoutez, lors de la séance d'ouverture de la réunion du Conseil national à Bouznika, j'ai fait ma déclaration puis je suis immédiatement reparti. En clair, je n'ai pas assisté aux débats. Je ne sais donc pas, officiellement, ce qui a été décidé. Car les nouveaux statuts doivent être approuvés par le Congrès. Vous savez, tout de même, que le Conseil national vous a réservé le poste de président-fondateur du PJD? Oui, bien sûr, on me l'a dit. D'ailleurs, ma réaction a été immédiate et claire. Je refuse tout poste de responsabilité. J'ai fait mon temps et, comme je vous l'ai dit, je cède ma place aux jeunes. En outre, me donner le poste de président-fondateur sous-entend que je suis le seul fondateur du PJD. Ce qui n'est pas le cas. Il y a également des fondateurs de valeur comme Benabdellah El Ouagouti. Comment voyez-vous l'avenir du PJD, maintenant que vous quittez les rennes du pouvoir? L'avenir du PJD sera "Inchaa Allah" reluisant. Je suis plein d'espoir pour les jours à venir, car le parti compte parmi ses membres des jeunes dynamiques capables de relever tous les défis.