Renforcer les dispositifs publics d'insertion et d'accompagnement des MRE souhaitant rentrer au Maroc, c'est l'un des objectifs spécifiques du projet «Soutenir le partenariat pour la mobilité UE-Maroc», lancé vendredi à Rabat, qui a été fort apprécié par Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration. «Des mesures effectives sont prévues pour permettre aux MRE désirant rentrer à leur pays d'avoir de bonnes conditions de vie. Ce projet leur est destiné pour qu'ils puissent s'installer dans leur pays», a-t-il affirmé. Il a également abondé dans le sens des propos de Rupert Joy, ambassadeur de l'Union européenne au Maroc, qui a estimé que «la migration n'est pas un problème, mais plutôt un défi et une opportunité pour les pays d'origine, de destination, et les migrants eux-mêmes». D'où l'intérêt de la concevoir en tant que «moteur de développement» sous l'angle d'opportunités. «Notre challenge est d'instaurer une bonne gouvernance de la migration», a enchaîné M. Joy. Ce développement en question a été mis en avant par Mimoun Bentaleb, secrétaire général du ministère de l'emploi et des affaires sociales, qui a remplacé le ministre de tutelle, Abdeslam Seddiki. «Nous sommes conscients que la migration constitue un facteur important favorisant le développement économique inclusif», a précisé M. Bentaleb. C'est pourquoi il faut faire de ce phénomène, selon lui, un véritable levier de développement. Ceci étant, le projet «Soutenir le partenariat pour la mobilité UE-Maroc» vise à renforcer les politiques publiques en matière de mobilisation des MRE pour le développement et la migration de travail. Ledit projet consiste en un appui technique pour les politiques marocaines en matière de mobilisation des Marocains résidant à l'étranger pour le développement par une coopération renforcée entre administrations publiques européennes et marocaines. Basée sur l'échange entre pairs, la méthodologie du projet renforcera les synergies entre les politiques publiques marocaines et européennes et cherchera à optimiser les effets bénéfiques que la migration apporte tant au Maroc qu'à l'Union européenne. Ledit programme est également destiné à appuyer l'Anapec pour l'accueil des immigrés régularisés au Maroc. D'une durée de 3 ans, ce projet bénéficiera d'un don de 5 millions d'euros de l'Union européenne, de 146.000 euros du ministère français des affaires étrangères, de 125.000 euros du ministère néerlandais des affaires étrangères et de contributions en nature des autres Etats membres européens, partenaires dudit projet.