Le projet de loi relative à l'Instance nationale de probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption fait des mécontents. Dans un communiqué publié lundi 23 juin 2014, le conseil national de Transparency Maroc qui a tenu, mardi 17 juin, une réunion exceptionnelle, déplore «le net recul du nouveau projet par rapport aux dispositions constitutionnelles et aux engagements officiels quant aux missions de la nouvelle instance, son indépendance, ses pouvoirs d'investigation et son efficacité». Il relève qu'il est en rupture même avec la première version proposée par le gouvernement et publiée sur le site du Secrétariat géneral du gouvernement (SGG) en septembre 2012. Transparency Maroc s'interroge sur les raisons de ce recul, en faisant remarquer que la situation de la corruption au Maroc ne fait qu'empirer. L'ONG attire l'attention de l'opinion publique sur le caractère régressif de ce projet de loi. L'association invite le gouvernement à le retirer et à produire, en concertation avec la société civile et les acteurs concernés, un texte conforme à l'esprit du changement constitutionnel et aux impératifs qu'exige la nécessaire lutte contre la corruption dans notre pays.