L'industrie marocaine vient de boucler le mois de mai 2014 sur un maigre bilan. En effet, hormis une timide amélioration de la production, le secteur s'est confiné dans la stagnation de l'activité après trois mois de baisse et un mois de pseudo reprise en ce début 2014. Ainsi, avec une majorité des industriels qui fait état d'une stagnation des ventes et d'une baisse des commandes reçues par rapport au mois précédent, l'industrie a au moins pu maintenir le rythme au cours de ce cinquième mois de 2014. C'est ainsi que, comparées au niveau d'avril, les évolutions de l'activité et du taux d'utilisation des capacités de production sont ressorties en quasi-stagnation par rapport au mois précédent. C'est ce qui est à retenir des résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie relative au mois de mai 2014, publiée par Bank Al-Maghrib. Dans ce sens, la production se serait inscrite en hausse pour 41% des industriels participant à l'enquête avec un solde d'opinion qui passe de 2% au mois d'avril 2014 à 17% en mai 2014. Dans ces conditions, le taux d'utilisation des capacités (TUC) n'a presque pas bougé, s'établissant à 70% en mai contre 72% au titre du mois précédent. Cette évolution recouvre une amélioration au niveau de la production des industries «agroalimentaires», «chimie et parachimie» et «électrique et électronique», tandis que les branches «textiles et cuir» et «mécaniques et métallurgiques» auraient affiché un repli de la production. En revanche, les industries «mécaniques et métallurgiques» ont enregistré une évolution défavorable de l'activité. Pour ce qui est du taux d'utilisation des capacités, sa baisse a concerné l'ensemble des branches à l'exception des industries «électriques et électroniques» où il a augmenté à 83% après 80% en avril dernier. Dans le même sillage, Bank Al-Maghrib signale que s'agissant des ventes globales, les industriels sont partagés entre une hausse pour 33% d'entre eux, une baisse pour 32% d'entre eux et une stagnation pour les 35% restants. Ainsi, les ventes auraient stagné par rapport au mois d'avril dernier. Aussi, la stagnation des ventes reflète une hausse dans les industries «agroalimentaires» et «mécaniques et métallurgiques», une baisse dans les branches «chimie et parachimie» et «textiles et cuir» et une stagnation dans les industries «électriques et électroniques». Quant aux nouvelles commandes reçues au mois de mai 2014, elles auraient été en baisse et les carnets de commandes se seraient tout de même maintenus à leur niveau normal. Ce sont donc 45% des industriels qui attestent d'une stagnation au niveau des nouvelles commandes reçues et 33% qui relèvent une baisse. Par contre, une minorité des chefs d'entreprises interrogés, soit 21%, témoigne d'une hausse du niveau des commandes. Aussi, le repli du niveau de commandes reçues en mai recouvre une baisse dans la «chimie et parachimie» et une stagnation dans l'«agroalimentaire». S'agissant des autres branches, les nouvelles commandes se seraient améliorées par rapport au mois précédent. Par ailleurs, pour les trois prochains mois, Bank Al-Maghrib annonce que les entreprises sont plutôt optimistes et anticipent une hausse de la production et des ventes dans toutes les branches industrielles à l'exception des industries «mécaniques et métallurgiques», où elles devraient enregistrer une baisse, en particulier dans les industries «métallurgie» et «automobile».