La nomination par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, d'une nouvelle représentante et chef de la Minurso dénote un début de changement dans le traitement onusien du dossier du Sahara marocain. Pour comprendre ce changement, il faut tout d'abord placer cette nouvelle nomination dans son contexte. L'annonce de l'arrivée de la Canadienne Kim Bolduc à tête de la Minurso intervient quelques jours seulement après la réunion du Conseil de sécurité qui a décidé la prorogation de la mission onusienne au Sahara. Faut-il rappeler qu'auparavant, le Maroc avait vivement critiqué une proposition du secrétaire général de l'ONU d'élargir les compétences de la mission onusienne pour observer les droits de l'Homme. C'est dans ce contexte que prend fin la mission de l'Allemand Wolfgang Weisbrod-Weiber qui a dirigé la Minurso depuis l'été 2012. Ce dernier laisse son poste deux ans après, sans avoir apporté grand-chose, alors que le traitement onusien de ce dossier vieux de quarante ans a failli dévier de son rôle objectif.