Le journée internationale du consommateur, célébrée hier lundi, doit servir d'opportunité aux différents intervenants pour remettre au-devant de la scène la protection du citoyen La protection du consommateur est devenue aujourd'hui un des droits de la citoyenneté, un droit qui a été confirmé par l'Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 248/39 du 9 avril 1985 établissant un ensemble de principes visant à mettre le consommateur à l'abri des dépassements. Ces principes invitent les gouvernements à "mettre en place, à consolider ou à mener une politique sérieuse afin d'assurer la protection du consommateur". Malgré l'existence au Maroc de plus de 300 textes législatifs et organisationnels qui encadrent et organisent ce domaine, certaines de ces lois, selon des parlementaires, des organisations et des juristes oeuvrant dans ce secteur, ne répondent ni partiellement ni totalement aux attentes du consommateur et ne sont plus en harmonie avec le changement que connaissent les modes de consommation et la diversité des moyens de production et de distribution. S'assignant comme objectif la rénovation du système juridique et institutionnel dans le domaine de la protection du consommateur, plusieurs partis ont présenté des suggestions dans ce sens, notamment le groupe parlementaire socialiste qui a présenté le 13 juin dernier un projet de loi relatif à cette question. Selon plusieurs associations, le renforcement des dispositions juridiques sur la protection du consommateur requiert, entre autres, le perfectionnement de l'information objective des consommateurs au sujet des spécificités des produits et un contrôle plus strict des publicités. Certaines formations politiques considèrent que la protection du consommateur est devenue un impératif, soulignant l'importance de combattre les phénomènes de la fraude, de l'intoxication alimentaire et de la contrebande, qui menacent la santé du consommateur et l'économie nationale.