Sur les stands et les dédales du Salon de l'automobile de Genève, la part de rêve ne portait pas uniquement sur les modèles présentés, mais également sur les concepts futuristes et autres gadgets high-tech. Le futur s'est donc invité en force. Comme cela fut le cas il y a quelques années avec l'hybride, un concept semble récurrent pour cette édition du salon : il s'agit de l'automobile autonome dont la commercialisation des premiers modèles est attendue dans cinq ans. Rien de mieux qu'un petit dodo au volant ! Le progrès dépasse la fiction et fait même fi des lois ! Ainsi, en attendant la levée des contraintes réglementaires pour autoriser la circulation de véhicules autonomes, tous les fantasmes sont permis. Et qui dit voiture sans conducteur laisse suggérer un certain ennui de celui qui est censé se trouver au volant. Qu'à cela ne tienne ! On a déjà pensé à occuper ce dernier grâce à quelques fantaisies et révolutions en matière d'agencement du véhicule. C'est l'objet du concept XChangE, mené par Rinspeed. Il s'agit d'une étude qui repense totalement l'organisation de l'intérieur. Puisqu'il n'y a plus vraiment besoin de conducteur, autant réagencer l'habitacle afin qu'il offre les mêmes caractéristiques de confort que celles, par exemple, d'un avion de ligne. Ainsi, les passagers avant disposent d'un fauteuil modulable qui peut pivoter et s'adapter pour se relaxer, dormir ou travailler. Plutôt que de retrouver la fonctionnalité des habitacles actuels, le volume intérieur devient un véritable espace de vie.
Les nippons toujours aussi avant-gardistes… Nissan annonce déjà sur son stand son fameux concept-car appelé Leaf. Est-il besoin de rappeler que ce véhicule est devenu célèbre en réussissant l'audacieux tour de force de se mêler à la circulation japonaise sans conducteur à son bord ? L'auto adapte sa conduite sur route, grâce à six automatismes qui s'animent à partir des informations collectées par un arsenal de capteurs et de radars. Bien qu'il s'agisse toujours d'un prototype, comme les voitures automatiques de Google qui circulent dans le Nevada (Etats-Unis), la Leaf est bel et bien opérationnelle. Toutefois, le constructeur nippon n'envisage pas l'arrivée de ce type de voitures avant 2020, comme l'indique d'ailleurs l'immatriculation de son prototype.
Batterie vide ? Il suffit de remplir avec… de l'électrolyte ! Voici un surprenant concept introduit par NanoFlowCell, avec sa Quant e-Sport Limousine présentée au Salon de Genève. Ce concept de grosse limousine électrique n'emploie pas une batterie classique, mais une technologie d'accumulateur appelée Redox. Plutôt que de recharger la batterie, la technique consiste à en remplacer l'électrolyte liquide. Il faut donc la vidanger et faire le plein avec un nouvel électrolyte rechargé en ions positifs. Le concept actuel nécessiterait 200 litres d'électrolyte pour une autonomie de 600 km. Grâce à une forte concentration de sels métalliques, la batterie disposerait d'une densité d'énergie de 600 Wh/kg, soit trois fois plus que les meilleures batteries lithium-ion du moment. Sa puissance s'élèverait également à 6.000 W/kg, soit deux fois plus qu'un accumulateur au lithium-ion. N'achetez plus vos pièces mécaniques, imprimez-les ! Qu'il s'agisse de construire des véhicules autonomes, électriques ou modulables, les chaînes de production automobile pourraient bien à l'avenir intégrer de nouvelles technologies comme celle de l'impression 3D de pièces métalliques. Ainsi, sur le stand de la société allemande EDAG, c'est Genesis, un concept de châssis constitué d'une seule pièce, qui est présenté. Il est réalisé en déposant de la matière avec les méthodes de fabrication par couches additives, autrement appelée fabrication additive. De minuscules couches de fibre de carbone sont ainsi superposées pour créer le châssis par empilement.