Les deux Chambres parlementaires viennent de clôturer la session d'automne. Si la période transitoire devra se poursuivre à la Chambre des conseillers en attendant les prochaines élections, la première Chambre devra connaître un changement de taille. En effet, l'actuel président de cette Chambre, l'Istiqlalien Karim Ghellab, devra céder son fauteuil dès le mois d'avril. Son départ n'était qu'une question de temps depuis que son parti avait décidé de larguer la majorité et le gouvernement. La majorité, en particulier le PJD (Parti de la justice et du développement), doit attendre impatiemment le début de la prochaine session parlementaire en avril pour changer le président comme le prévoient les règlements en vigueur et en finir ainsi avec le dernier héritage du cabinet Benkirane I. Le prochain président sera, sauf surprise de dernière minute, Rachid Talbi Alami, l'ancien ministre et actuel chef du groupe parlementaire du RNI (Rassemblement national des indépendants). En attendant, l'heure est aux comptes. Karim Ghellab a dressé le bilan de la dernière session parlementaire. «En comparaison avec les précédentes sessions parlementaires, le bilan de cette session était important avec l'adoption de 46 textes, notamment 25 projets de loi, en plus du règlement intérieur de notre Chambre et 18 accords ainsi que deux propositions de loi», a-t-il affirmé. La liste des textes adoptés par la première Chambre concerne quatre projets de lois organiques respectivement relatifs à la Cour constitutionnelle, la commission d'enquête parlementaire, le Conseil économique, social et environnemental ainsi que le fonctionnement du gouvernement et le statut de ses membres. Sur le plan du contrôle parlementaire, les membres de la première Chambre ont adressé 841 questions orales au gouvernement qui a répondu à 300. Quelque 1.947 questions écrites ont été posées par les représentants qui ont obtenu 716 réponses de la part de l'Exécutif. De son côté, le président de la deuxième Chambre, Mohamed Cheikh Biadillah, a présenté à son tour le bilan des travaux au cours de la session expirée. Il n'a pas manqué de rappeler que «cette session a été marquée par la suspension de la transmission télévisée d'une partie des travaux des questions orales depuis le 7 janvier 2014 sur une décision du chef de gouvernement, ce qui a entraîné un débat juridique, constitutionnel et politique marathonien». Concernant l'action législative de la Chambre, le président de la Chambre des conseillers a affirmé que la session d'automne a été couronnée par l'examen et le vote sur 26 textes de lois relatifs aux secteurs socio-économique, juridique, culturel et de protection de l'environnement. S'agissant du contrôle de l'action gouvernementale et de l'évaluation des politiques publiques, M. Biadillah a fait savoir qu'un total de 425 questions orales et 73 questions écrites ont été enregistrées lors de la session d'automne de la Chambre, a-t-il ajouté, indiquant que le gouvernement a répondu à 239 questions orales et 17 questions écrites.