Pour sa première vraie sortie médiatique, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, a choisi d'organiser une conférence de presse pour la présentation du bilan de l'action de la Chambre au cours de la session d'automne de l'année législative 2009-2010. Entouré des membres du bureau et en présence du ministre chargé des relations avec le Parlement, Driss Lachgar, le président de la Chambre des conseillers, a indiqué que les conseillers ont pu questionner le gouvernement dans tous les secteurs lors de la présentation de la loi de finances qui a été un moment fort pour le travail des conseillers. D'autre part, la présentation du projet de loi du conseil économique et social en premier lieu à la deuxième Chambre constitue une première car cette dernière est la plus qualifiée pour débattre des questions en relation avec les régions. Cependant, le gouvernement est habilité à présenter un projet de loi à la Chambre des conseillers sans avoir à le présenter tout d'abord à la Chambre des représentants. La Chambre des conseillers avait aussi examiné les projets de lois de l'environnement et des énergies renouvelables, en plus des textes de lois ayant trait aux secteurs des finances, de la culture, de la justice et à la politique étrangère. Les conseillers ont posé plus de 264 questions orales au gouvernement sur des questions qui préoccupent l'opinion publique. Les questions des conseillers permettent aussi à l'Exécutif de s'intéresser à d'autres volets qui étaient jetés aux oubliettes, selon Biadillah. Activer la diplomatie parlementaire Biadillah a dévoilé aussi le rôle que joue la deuxième Chambre dans le cadre de la diplomatie parallèle, qui doit être en coordination avec le gouvernement et doit se baser sur des dossiers bien étudiés et définis. La dernière action dans ce domaine concerne une visite d'une délégation de la deuxième Chambre au Conseil de l'Europe à Strasbourg, composée des chefs de groupes à la deuxième Chambre. Biadillah a aussi appelé au renforcement de la coordination entre les deux Chambres du Parlement. Il a noté qu'une commission spéciale s'attelle, à travers des comités, à cette coordination et au rapprochement de leurs positions. Il a ajouté que le règlement intérieur de la Chambre des conseillers était en cours d'examen et qu'il allait prendre en considération cette question, pour avoir à l'avenir des questions plus ciblées et thématiques. Sur la question de l'absentéisme des parlementaires, Biadillah a indiqué qu'il s'agissait d'un phénomène dont les causes sont multiples, citant entre autres l'éloignement. Ce phénomène porte atteinte à la crédibilité de l'action parlementaire et la responsabilité en incombe aux partis qui ont accrédité leurs parlementaires, selon Biadillah. «Nous avons 800 places à la deuxième Chambre, alors que le nombre des conseillers ne dépassent pas 270 et c'est ce qui donne l'impression d'une salle vide», ajoute Biadillah. L'école des conseillers Depuis l'élection de Biadillah, une cellule administrative dirigée par Abdelwahid Khouja, le secrétaire général à la Chambre des conseillers s'est attelée à mettre à niveau les structures administratives de la Chambre. Selon Biadillah : «en l'espace de deux mois, nous avons pu asseoir toutes les structures de la Chambre». Concernant la formation des ressources humaines, la Chambre a procédé à la signature d'une convention avec l'Institut supérieur d'administration. Lundi, la séance inaugurale a débuté en présence de Khalid Naciri, ministre de la Communication. Ce programme s'étale sur une période de 3 ans et vise aussi à donner aux cadres du Parlement et à plus de 166 fonctionnaires, la possibilité de progresser dans leur carrière. Il a également pour objectif la mise à niveau des cadres pour qu'ils soient de véritables conseillers juridiques pour les parlementaires qui sont appelés à produire des lois.