«L'instabilité économique a accru la pression sur les travailleurs d'Afrique du Nord. 75 % des sondés constatent plus de maladies liées au stress depuis le début de la crise économique ». C'est ce qui ressort de la dernière enquête réalisée par le fournisseur mondial d'espaces de travail, Regus. La flexibilité de l'emploi demeure toutefois un excellent remède pour renverser le trend et soulager les salariés du stress au travail. 84% des chefs d'entreprises le pensent selon cette dernière étude. Tout compte fait tout le monde y gagnerait. Car les conséquences sont néfastes dans le cas contraire. Le stress conduit à plusieurs pathologies ou les aggrave. Cela a été démontré scientifiquement et les maladies qui ont été identifiées comme liées au stress sont notamment l'obésité, les maladies cardiaques, la maladie d'Alzheimer, le diabète, la dépression, des problèmes gastro-intestinaux et l'asthme. Déjà la même enquête réalisée par le même fournisseur avait révélé que «48% des répondants dans le monde estimaient que leur niveau de stress avait augmenté au cours de l'année écoulée ». Près d'un tiers des travailleurs d'Afrique du Nord ont affirmé « souffrir de troubles du sommeil à cause de l'inquiétude engendrée par leur travail ». Selon cette étude, portant sur un échantillon de plus de 20.000 cadres supérieurs et chefs d'entreprises, originaires de 95 pays différents, « le stress provoque également une augmentation inquiétante de l'absentéisme (60 %) en Afrique du Nord, nuisant ainsi à la productivité de l'entreprise et au bien-être des collaborateurs ». Les faits sont têtus. Selon la dernière investigation des experts de Regus, «22% des répondants ont peur de perdre leur emploi, 29 % ont moins confiance dans leur secteur d'activité, 36 % des personnes interrogées déclarent que leur famille et leurs amis ont remarqué qu'ils sont stressés par leur travail, 56% estiment que le stress a un impact négatif sur leurs relations personnelles avec leurs collaborateurs». Précisément, Thierry Vernet, directeur régional pour le Nord et Afrique de l'Ouest Regus, affirme que « la conjoncture économique difficile en Occident et le taux de croissance record des pays émergents ont mis une certaine pression sur les entreprises et leurs collaborateurs. Les travailleurs doivent faire plus avec moins, et nous sommes arrivés à un point où beaucoup sont proches du burn-out ». Les entreprises conscientes des effets néfastes du stress sur la santé ont déjà mis en place des procédés pour préserver leurs collaborateurs. D'ailleurs, les managers les plus proactifs ont déjà opté, dans leur agenda et ceux de leurs collaborateurs, pour des séances d'hypnose, de yoga et même de massage pour atténuer les nuisances du stress. L'intégration de ces techniques devient dès lors une nécessité et non un luxe. Les insomnies, premiers signes dus au stress, engendrent, en effet, une baisse du régime au travail et même une augmentation de l'absentéisme. Reste à ce que le top management adhère à la démarche. Il s'agira de trouver les meilleurs ingrédients pour soulager les collaborateurs. Le retour d'investissement est certain !