L'attentat suicide du 27 février dernier, perpétré par une femme, Darine Abou Ayech, confirme la présence des Palestiniennes dans les rangs des kamikazes. L'attaque du mercredi 27 février, près de Ramallah, a été effectuée par une femme, Darine Abou Ayech. Cette révélation est venue certifier l'implication directe des Palestiniennes dans les attentats suicide, après les doutes suscités par la mort – accidentelle d'après l'enquête - de Wafa Idris, à Jérusalem-Ouest, un mois auparavant. Darine, âgée de 21 ans et étudiante en anglais à l'université de Naplouse, est ainsi devenue la première femme pour laquelle il ne fait aucun doute. Peu après le décès de Wafa Idris, les brigades des martyrs d'Al-Aqsa, avaient d'ailleurs annoncé la création d'une unité spéciale pour les femmes kamikazes, portant le nom de la défunte. Dans une vidéo diffusée après l'attentat, Darine Abou Ayech a ainsi laissé entendre qu'elle appartenait à cette fameuse unité… «Les femmes ont le droit de résister à l'occupation par les moyens qu'elles jugent bons ; dans le contexte palestinien, les opérations de martyre sont autorisées à tous puisque les femmes souffrent autant que les hommes de l'occupation», a expliqué l'analyste palestinienne Maha Abdel Hadi, ajoutant que l'Islam n'interdit pas aux femmes de choisir le martyre». Opinion que le mouvement du Hamas ne semble pourtant pas partager, son guide spirituel Cheikh Ahmad Yassine ayant estimé que la participation des femmes aux attentats suicide n'était pas nécessaire, le nombre des candidats hommes étant suffisant… Certains affirment que l'acte de Darine Abou Ayech a été inspiré par un autre attentat suicide perpétré un mois plus tôt à Tel-Aviv par son cousin, Safwat Abderahman Khalil, 17 ans. D'autres disent qu'elle était fiancée à un homme récemment tué par l'armée israélienne. A cela sa famille, originaire du village de Beit Wazan près de Naplouse, répond que la jeune fille était en colère à cause de la mort de tant de Palestiniens… Darine a fait exploser la charge qu'elle portait sur elle lors d'un interrogatoire d'identité, après être descendue de voiture, pour un contrôle de routine.