De par leurs expériences et leurs compétences, les Marocains des Etats-Unis constituent un relais important pour concrétiser la coopération entre les deux pays. Tel est le principal message véhiculé par le ministre délégué chargé des Marocains résidents à l'étranger ( MRE), Abdellatif Maâzouz, lors d'une réunion de travail avec des compétences américano-marocaines. Quant à l'objet de cette rencontre qui s'est tenue samedi à Rabat, le ministre a fait savoir que celle-ci est destinée à associer les compétences américano-marocaines au processus de développement du Maroc. Il est aussi question de booster la coopération économique, commerciale et technologique entre les deux pays. «Le Maroc, dans sa stratégie de mobilisation des compétences marocaines du monde, ne compte désormais plus sur sa diaspora uniquement pour le transfert des devises mais également et surtout pour celui du savoir-faire et de compétences, qui sont devenus un enjeu incontournable pour la réalisation du développement», a-t-il déclaré. A travers cette rencontre, le ministre chargé des MRE compte tirer profit de ces compétences qui se chiffrent à près de 300.000 Marocains et dont 40 % ont un niveau de formation très élevé. Pour cela, il sera question de leur faciliter le contact avec les différentes institutions publiques et privées au Maroc pour établir des partenariats fructueux dans des domaines stratégiques (industrie, recherche, commerce, technologies, santé). Le ministre a rappelé, lors de cette réunion de travail, les efforts déployés par son département pour une meilleure exploitation de ce capital humain à forte valeur ajoutée notamment à travers la mise en place du site web «magribcom.gov.ma». Pour sa part, le président du Réseau des compétences américano-marocaines (AMCN), Mohamed Boutjdir, a plaidé pour inscrire cette coopération dans la durée. M. Boutjdir a fait remarquer qu'une base de données a été créée par le Réseau en collaboration avec le ministère. Cette base de données permettra la mise en place d'une cartographie visant à cibler le maximum de personnes pouvant être des acteurs de développement dans leur pays d'origine. En marge de cette rencontre, deux conventions, qui tracent un cadre général de partenariat entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'AMCN, l'Université Mohammed V-Souissi et le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc ont été signées. Rappelons que cette réunion fait suite à la rencontre tenue le 23 juin 2012 à New York où une cinquantaine de projets ont été présentés dans les domaines de l'énergie, l'eau et l'environnement, l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, l'industrie et l'entrepreneuriat ainsi que le développement humain.